Le président sénégalais, Macky Sall, a déjoué les pronostics en annonçant solennellement qu’il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle prévue en février 2024.
« Ma décision, longuement et murement réfléchie, est de ne pas être candidat à la prochaine élection [présidentielle] du 25 février 2024 (…) Même si la Constitution m’en donne le droit », a-t-il déclaré.
Cette constitution a été modifiée en 2016, faisant passer le mandat présidentiel de sept à cinq ans.
Ce qui, de son point de vue, remettait les compteurs à zéro. De ce fait, il pouvait bien se représenter pour un troisième mandat, après sa réélection en 2019.
« J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole », a-t-il déclaré alors qu’il avait longtemps promis qu’il ne représentera pas au-delà de ses deux mandats.
Les violences qui ont suivi la condamnation d’Ousman Sonko en juin dernier, ayant fait seize morts, pourrait aussi être un élément qui l’aurait poussé à renoncer à un troisième mandat, quitte à garantir la paix sociale.
Avant cette déclaration, Ousmane Sonko avait appelé la population à sortir dans la rue pour « finir le combat » si jamais Macky Sall annonçait qu’il sera candidat.
Socrate Nsimba