Les avocats de la principale figure d’opposition au Sénégal, Ousmane Sonko, ont annoncé ce vendredi que la Cour suprême a confirmé en appel la condamnation de leur client à six mois de prison avec sursis pour diffamation.
Cette décision porte un coup dur aux espoirs d’Ousman Sonko de concourir à l’élection présidentielle, prévue en février prochain. Selon la loi sénégalaise, Il ne pourra pas y participer, tant que cette condamnation est confirmée.
« Cette décision est éliminatoire pour Ousmane Sonko », affirme Me Khoureyssi Bâ, un des avocats de l’opposant.
Le ministre du Tourisme avait porté plainte contre Ousmane Sonko pour diffamation, faux et usage de faux, ainsi qu’injures publiques dans une affaire de détournement des 29 milliards de francs CFA du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC). Ce qui lui a valu une peine de six mois avec sursis pour diffamation.
Me Ciré Clédor Ly, membre du collectif d’avocats de Sonko, voit dans cette décision une victoire de l’opposant devant l’opinion publique nationale et internationale.
« L’histoire retiendra qu’il y a un complot d’État qui a réussi à l’affaiblir, mais il ne tombera pas et nous continuerons le combat », a-t-il indiqué.
Ousman Sonko dirige le parti politique Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). Ce parti d’opposition est connu pour être critique vis-à-vis du gouvernement et du système politique du pays.
Sonko a présenté sa candidature le mois dernier après qu’un autre tribunal de la ville méridionale de Zinguichor, où Sonko est maire, a ordonné sa réinscription sur les listes électorales.
Ce dernier est arrivé troisième à l’élection présidentielle sénégalaise de 2019. Depuis, il est considéré comme un challenger potentiel de taille dans la course à la succession du président Macky Sall, qui a renoncé à briguer un nouveau mandat après deux mandats constitutionnels.
Djo Kabika