La Commission de l’Union africaine (CUA) et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ont révélé lundi, dans un rapport rendu public en marge du sommet africain sur le climat, que plus de 50 pays africains ont désormais soumis leur contribution déterminée au niveau national (CDN).
Les CDN sont des plans nationaux non contraignants prévoyant des actions climatiques en réponse au changement climatique. Elles sont au cœur de l’Accord de Paris de 2015 sur le climat et de la réalisation de ses objectifs de long terme.
Le rapport de la CUA et la CEA indique, en revanche, « qu’il faudra près de 2.800 milliards de dollars entre 2020 et 2030 pour mettre en œuvre ces contributions ».
Selon l’ONU, « l’Afrique est responsable de moins de 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre ». Or, c’est le continent qui est le moins à même de faire face aux effets délétères du changement climatique.
Lors de ce sommet, certains intervenants ont déploré peu de progrès vers l’accélération du financement climatique à destination de l’Afrique.
Les organisateurs du sommet, à Nairobi, affirment qu’ils visent à présenter « l’Afrique comme une destination pour les investissements climatiques plutôt que comme une victime des inondations, de la sécheresse et de la famine ».
Plus de 20 présidents et chefs des gouvernements sont attendus au sommet à partir de mardi. Ils prévoient de publier une déclaration décrivant la position de l’Afrique à présenter à la Conférence de Dubaï de 2023 sur les changements climatiques (COP28) de fin novembre à début décembre.
Djo Kabika