Le ministère djiboutien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a annoncé, jeudi dans une dépêche, que la réunion entre le chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, et le chef des forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), Mohamed Hamdan Daglo, a été reportée.
Cette rencontre, prévue jeudi à Djibouti, pourra finalement se tenir début 2024.
L’enjeu de la rencontre, reportée pour des « raisons techniques », est l’accord, sous la médiation djiboutienne, autour d’un cessez-le-feu entre les deux parties belligérantes.
« Les dates précises de la réunion de janvier seront communiquées en temps voulu », souligne la dépêche.
Le gouvernement du chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan, accuse les forces de Mohamed Hamdan Daglo, dit Hemedti, d’avoir retardé la recherche de la paix dans le pays. Il regrette l’échec de la première réunion face-à-face prévue jeudi à Djibouti.
« Le gouvernement du Soudan regrette la procrastination des Forces de soutien rapide à chercher une voix de la raison, et cela ressort clairement de leur manque de réponse à leur participation à la réunion de demain », a indiqué Khartoum dans un communiqué.
Le général Mohamed Hamdan Dagalo a, quant à lui, entamé sa première tournée publique en ce temps de guerre. Il s’est rendu jeudi en Ethiopie, après un bref séjour mercredi en Ouganda où il a rencontré le président Museveni.
Durant ces deux déplacements, Hemedti a déclaré avoir discuté de la nécessité d’une fin rapide de la guerre entre les RSF et l’armée soudanaise.
Les deux dirigeants ne se sont jamais rencontrés physiquement depuis le début de la guerre et les tentatives précédentes de les réunir avaient échoué, principalement parce que Burhan exigeait un cessez-le-feu et le retrait des RSF de la capitale.
Les efforts diplomatiques, y compris les pourparlers menés par l’Arabie Saoudite et les États-Unis à Djeddah, n’ont guère permis de réaliser de progrès visibles vers l’arrêt du conflit au Soudan.
Djo Kabika