Le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a fait savoir, mercredi dans une déclaration de presse, que les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF) sont reconnues responsables de crimes de guerre au Soudan par les États-Unis.
Cette décision, selon Antony Blinken, a été prise sur base de l’analyse minutieuse de la loi américaine et des faits disponibles mis à la disposition du département d’État américain.
« Des détenus ont été maltraités et certains ont été tués dans les sites de détention des SAF et RSF », a révélé Blinken dans cette déclaration de presse.
Les Forces de soutien rapide et ses milices alliées sont en plus accusées d’avoir commis des crimes contre l’humanité et un nettoyage ethnique à l’égard des Masalit du Darfour occidental.
« Les civils Masalit ont été pourchassés et laissés pour morts dans les rues, leurs maisons incendiées et on leur a dit qu’il n’y avait pas de place pour eux au Soudan », a décrié le Secrétaire d’État américain.
Depuis le 15 avril, des combats meurtriers opposent les SAF du général Abdel Fattah al-Burhan et les RSF du général Mohamed Hamdan Dagalo, plus connu sous le nom de Hemedti, dans la capitale soudanaise Khartoum. Après près de 9 mois de conflit, les USA dénoncent une expansion du conflit « inutile » qui a provoqué de « graves souffrances humaines ».
Les USA en appellent, pour ce faire, les deux parties belligérantes au respect des engagements qu’ils ont pris notamment à Djeddah, en Arabie Saoudite, en faveur d’une aide humanitaire sans entrave et à mettre en œuvre des mesures de confiance susceptibles de conduire à une cessation durable des hostilités.
Djo Kabika