Les Forces armées soudanaises, dirigées par le général de corps d’armée Abdel Fattah al-Burhan, et les forces paramilitaires soudanaises de soutien rapide (RSF) que commande Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti, ont accepté un cessez-le-feu de trois jours, selon un communiqué du secrétaire d’État américain, Antony Blinken.
« Après d’intenses négociations au cours des dernières 48 heures, les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de soutien rapide (RSF) ont convenu de mettre en œuvre un cessez-le-feu national à partir de minuit le 24 avril, pour une durée de 72 heures », souligne le communiqué.
Samedi dernier, à l’occasion des célébrations de l’Aïd al-Fitr (fête des musulmans), les États-Unis avaient annoncé que les belligérants avaient l’intention de respecter un cessez-le-feu de trois jours. Les deux parties se sont accusées d’avoir brisé la trêve.
De nombreuses voix dont celles du Pape François et du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, ont réclamé plus tôt l’arrêt des combats sans être pris en compte.
Les USA ont, par ailleurs, annoncé la création d’un comité chargé de superviser la négociation, la conclusion et la mise en œuvre d’une cessation permanente des hostilités et de l’aide humanitaire.
« Nous continuerons à travailler avec les parties soudanaises et nos partenaires vers l’objectif commun d’un retour à un gouvernement civil au Soudan », a fait savoir le chef de la diplomatie américaine.
Les combats meurtriers qui font rage depuis dix jours au Soudan ont déplacé des dizaines de milliers de personnes vers d’autres Etats du Soudan, le Tchad et l’Egypte. Plusieurs pays ont évacué leurs ressortissants ou leur personnel diplomatique.
Djo Kabika