La Troïka (Norvège, Royaume-Uni et États-Unis) a condamné vendredi la violence en cours au Darfour ainsi que des meurtres fondés sur l’appartenance ethnique et des violences sexuelles commis par les Forces de soutien rapide (RSF) et les milices alliées.
Le Darfour est une région de l’Ouest du Soudan qui est plongé dans une guerre civile depuis la mi-avril, après que deux généraux – le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan et le commandant de la RSF Mohamed Hamdan Dagalo, plus connu sous le nom de « Hemedti » – se sont lancés dans une confrontation violente pour le contrôle du pouvoir.
Dans une déclaration conjointe, les trois États exigent que les responsables de toutes les atrocités contre les civils, en particulier celles qui incluent les violences sexuelles liées aux conflits et le ciblage des acteurs de l’aide humanitaire, du personnel médical et d’autres prestataires de services, rendent des comptes.
« Nous sommes gravement préoccupés par les informations faisant état d’un renforcement militaire près d’El Fasher, au nord du Darfour, et de Nyala, au sud du Darfour, où de nouvelles violences mettront davantage de civils en danger », ont-ils averti.
Ces États dénoncent également le fait que l’extension du conflit entre RSF et les Forces armées soudanaises (SAF) qui, selon eux, est « inutile et ruineuse » au Darfour, ait causé des souffrances humaines « incalculables ».
« Les forces de sécurité doivent abandonner leur emprise sur le pouvoir au profit d’un gouvernement civil de transition qui réponde aux aspirations du peuple soudanais à la liberté, à la paix et à la justice », souligne le communiqué.
Selon l’agence de Nations unies pour les migrations (OIM), en plus de trois mois, « le conflit qui fait rage au Soudan entre l’armée et les paramilitaires a forcé près de quatre millions de personnes à fuir leur foyer.Le nombre de personnes ayant fui à l’étranger les combats au Soudan dépasse les 926.000 tandis que celui des déplacés dans le pays dépasse les 3 millions ».
Djo Kabika