Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a annoncé jeudi des sanctions ciblant les forces armées soudanaises (SAF), les forces de soutien rapide (RSF), certaines entités sous leur contrôle et des dirigeants de l’ancien régime d’Omar al-Bashir.
Dans un communiqué, Antony Blinken indique que ces mesures concernent des restrictions de visa à des individus spécifiques tenus, par les États-unis, pour responsables ou complices de l’atteinte à la transition démocratique du Soudan.
« Ces actions répondent aux violations par les SAF et les RSF des obligations qu’elles ont assumées à Djeddah», a expliqué le Secrétaire d’État américain.
L’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane et les forces paramilitaires de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti » ont entamé début mai, à Djeddah, en Arabie Saoudite, des pourparlers en vue d’une cessation des hostilités à Khartoum, la capitale soudanaise.
L’armée soudanaise du général al Burhan a suspendu mercredi les pourparlers de Djeddah sur le cessez-le-feu et l’autorisation de l’accès humanitaire au Soudan. Elle a accusé les paramilitaires de ne pas respecter la trêve.
Pour leur part, les USA accusent les deux parties de violation de ce cessez-le-feu prorogé lundi de 5 jours et obtenu fin mai grâce à la méditation américaine et saoudienne.
Les USA déplorent des actes de pillages, occupations et attaques de résidences et d’infrastructures civiles, recours aux bombardements aériens et à l’artillerie, attaques et déplacements interdits, obstruction à l’aide humanitaire et aux services essentiels.
Des sanctions ont été également prises à l’encontre des entreprises impliquées dans la production, dans l’approvisionnement d’armes et de véhicules ainsi qu’à l’achat des équipements pour les forces de soutien rapide (RSF) et les forces armées soudanaises (SAF).
Djo Kabika