Plus de 350 ressortissants congolais sont toujours bloqués à Khartoum au milieu d’une guerre civile, alerte à INFOS.CD Badu Socrate, qui se présente comme le président de la communauté congolaise vivant à Khartoum.
Il appelle les autorités à intervenir d’urgence pour leur évacuation.
« J’ai déjà envoyé la liste au gouvernement. Nous demandons seulement qu’on nous envoie des bus pour arriver en Egypte. Nous sommes regroupés ici dans des conditions précaires », témoignage-t-il.
« Une balle est même entrée chez moi. Dans mon quartier, sept personnes sont mortes de balles perdues », ajoute-t-il.
Un autre ressortissant congolais, originaire de Beni, déplore le « silence absolu du gouvernement ». Il dit être venu à Khartoum un mois avant l’éclatement de la guerre, avec quatre membres de famille, fuyant des exactions des ADF.
« Nous nous abritons chez les représentants d’une Université panafricaine… Nous sommes dans l’engoisse. J’ai tout perdu à Beni… Mes biens, mais aussi des proches. Nous étions venus ici à la recherche d’une nouvelle vie. Malheureusement, cette guerre nous surprend », témoigne-t-il.
«Tout le monde est parti. Sauf nous les Congolais. Ayez pitié de nous ! », pleure une dame dans ce groupe.
Le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, avait pourtant indiqué fin avril qu’il n’existait presque plus des ressortissants congolais à Khartoum, sauf peut-être dans d’autres régions du Soudan.
C’est depuis le 15 avril dernier que le conflit armé a éclaté en pleine capitale soudanaise. Il oppose les hommes du général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti » au pouvoir et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Abdel Fattah al-Burhane.
Socrate Nsimba