L’Arabie Saoudite, qui mène avec les États-unis les pourparlers entre l’armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, a annoncé vendredi que les deux belligérants se sont accordés sur une trêve de 24 heures à compter de ce samedi.
« Les parties se sont engagées à cesser les violences pendant la durée de la trêve et à permettre l’arrivée de l’aide humanitaire dans tout le pays », a annoncé le royaume saoudien.
Cette annonce intervient alors que les précédentes trêves n’ont pas été respectées depuis que le conflit a éclaté le 15 avril. Washington et Ryad disent partager la « frustration » des Soudanais après le non-respect des précédentes trêves.
Depuis son déclenchement le 15 juillet, le conflit à Khartoum a fait plus de 1.800 morts et a provoqué une grave crise humanitaire dans le pays et dans la sous région.
Une plateforme américaine d’observatoire du conflit soudanais
Le Département d’État américain a annoncé vendredi que certains résultats de la surveillance des activités des parties belligérantes au Soudan seront rendus publics via la plateforme de l’Observatoire du conflit au Soudan.
Washington indique que cette plateforme de surveillance à distance fournit des rapports d’experts indépendants sur l’activité du conflit au Soudan, grâce à l’imagerie satellitaire commerciale et à l’analyse de données Open source.
« Cette surveillance a documenté de multiples violations graves par les deux parties de leurs obligations en vertu de la Déclaration d’engagement de Djeddah du 11 mai pour protéger les civils du Soudan et des cessez-le-feu ultérieurs», rapporte le Département d’État américain.
Les USA promettent des révélations concernant les dommages aux infrastructures commis par les combattants, les mouvements de matériel militaire et les déplacements rapides de population.
Début juin, les USA ont annoncé des sanctions ciblant les forces armées soudanaises (SAF), les forces de soutien rapide (FSR), certaines entités sous leur contrôle et des dirigeants de l’ancien régime d’Omar al-Bashir responsables ou complices de l’atteinte à la transition démocratique du Soudan.
Cette annonce a été faite deux jours après que l’armée, accusant les FSR de non-respect des engagements, s’était retirée des négociations de Djeddah, en Arabie Saoudite. Ces pourparlers, débutés début Mai, sous l’égide de la monarchie du Golf et des États-Unis, a été suspendue le 1er juin.
Djo Kabika