Lors de la 10ᵉ édition du festival Amani, organisé à Goma, l’artiste révolutionnaire JKM Rambo a marqué les esprits en prenant position contre le projet de révision de la Constitution en République démocratique du Congo (RDC).
Dès son entrée sur scène, JKM Rambo a brandi le drapeau du Zaïre, un symbole fort évoquant l’histoire de la RDC, tout en étant vêtu d’un uniforme rappelant les habits militaires. Ce choix visuel, interprété comme un appel à la conscience collective, a renforcé son message contre la modification de la Constitution, actuellement envisagée par le président Félix Tshisekedi.
« Nous disons non au changement de la Constitution », a-t-il lancé avec énergie devant un public enflammé.
JKM Rambo a également invité les spectateurs à allumer les torches de leurs téléphones en signe de protestation. La foule a répondu avec enthousiasme, illuminant le site du festival et scandant des slogans en soutien à cette cause.
Au-delà de son discours, JKM Rambo a interprété des chansons aux paroles poignantes, dénonçant les défis auxquels fait face la population congolaise, notamment la pauvreté, l’instabilité et les inégalités sociales. Sa prestation est devenue un appel vibrant pour la paix et la justice sociale en RDC.
Alors que l’artiste mobilisait la jeunesse contre la révision constitutionnelle, Félix Tshisekedi, depuis Lubumbashi, défendait avec fermeté son projet lors d’un meeting.
« Qui est celui-là qui va m’interdire, moi, le garant de la Nation, de ne pas le faire ? », a déclaré le président, tout en insistant sur le fait que son initiative ne visait pas à prolonger son mandat.
Initialement annulé par les autorités locales avant d’être autorisé in extremis, le festival Amani, qui signifie « paix » en swahili, a réuni des artistes locaux et internationaux pour célébrer une décennie de culture et de paix dans la région des Grands Lacs.
Bien que conçu comme un espace culturel, cet événement a également servi de plateforme d’expression pour des revendications sociales et politiques, illustrant les tensions croissantes autour des débats sur l’avenir institutionnel de la RDC.
Fidèle Kitsa