La jeune artiste congolaise, Géraldine Tobé, a initié un projet d’exposition à Kinshasa appelé «Esprit des ancêtres».
Ce projet est né de la volonté de combler l’ignorance observée au sein de l’opinion nationale du fait que bon nombre des citoyens considèrent les pratiques anciennes comme étant sujets de la sorcellerie.
Le projet «Esprit des ancêtres» sera mis en oeuvre en 2022 au musée de l’Echangeur de Limete et au musée national de Kinshasa.
Il permettra aux artistes d’exposer leurs œuvres, mais ce sera également une occasion pour les préparer psychologiquement à conserver cet aspect des choses lors de leurs prochaines créations des œuvres d’esprit.
À l’origine du projet «Esprit des ancêtres»
Intervenant sur les antennes de la Radio France Internationale (RFI), Géraldine Tobé, rappelle qu’elle fut une ancienne de l’Eglise catholique.
Peu après, dit-elle, elle observe sans cesse le penchant de ladite religion en faveur de l’occident.
C’est en menant des recherches approfondies à ce sujet qu’elle a fini par se convaincre sur le côté positif des croyances liées à la spiritualité africaine (noire).
Bon nombre d’historiens Africains révolutionnaires indiquent que les croyances africaines ont cédé place à celles d’ailleurs, dites d’exportation, à cause de la colonisation qui a enseigné aux noirs que leurs croyances sont liées aux pratiques démoniaques.
À ce jour, la République Démocratique du Congo, tout comme les autres pays africains, se montre préoccupée à récupérer leurs œuvres exportées avant et sous la colonisation.
En novembre 2019, le Président Félix Tshisekedi, à l’occasion de l’inauguration officielle du Musée national de Kinshasa, avait demandé aux belges de restituer, de manière organisée, toutes les œuvres appartenant à la République Démocratique du Congo.
Les informations tirées du site d’informations en ligne Euronews.com indiquent que 80% des 120 000 pièces ethnographiques que compte le Musée Royal d’Afrique Centrale (MRAC) de Belgique proviennent du pays de Lumumba.
Guillaume Mavudila