Le Festival africain des arts martiaux (FADAM), qui devrait se tenir du 17 au 24 juin au stade des Martyrs de Kinshasa, est annulé.
La décision de son annulation a été rendue publique ce mercredi par les organisateurs, expliquant laconiquement que « les conditions ne sont pas réunies pour nous permettre de réaliser ce grand événement en RDC ».
A Kinshasa, l’annonce de l’annulation de cet évènement est plutôt bien accueilli par une catégorie de la population, friande de la musique de Ferré Gola.
Le chanteur congolais doit se produire le 24 juin prochain, date prévue pour la clôture du FADAM, au stade des Martyrs. Pour les « Golois » (fans de Ferré Gola), le FADAM constituait un écran voire un obstacle au spectacle du chanteur congolais qui s’en va se produire dans cet antre mythique non sans polémique.
Celle-ci est principalement fondée sur la capacité ou l’incapacité de Ferré Gola à remplir le stade des Martyrs. Le fameux « plein » étant devenu le principal critère d’appréciation de la réussite d’un concert grand public pour les mélomanes congolais.
Présenté comme principal rival de Ferré Gola, Fally Ipupa a même déclaré récemment que « On joue dans un stade pour le remplir ».
L’année dernière, trois concerts ont eu lieu au stade des Martyrs de Kinshasa. Deux, selon des observateurs, ont particulièrement été une réussite, considérant justement l’aspect « plein ». Il s’agit de la production des bonzes du clan Wenge en juin et de celle de Fally Ipupa en octobre.
La troisième, celle de Héritier Watanabe, a été bien moins cotée, l’artiste n’ayant pu faire déplacer qu’environ 60.000 personnes, selon des chiffres avancés par des organisateurs, alors que cet antre de Kinshasa peut accueillir plus de 100.000 personnes en mode concert.
Six mois après Héritier Watanabe, qui avait pris le lead de Wenge Musica Maison Mère à la suite du départ de Ferré Gola, qui est allé créer le Marquis avec d’autres cadres de la formation musicale de Werrason, celui que l’on surnomme Jésus des nuances veut, à son tour, relever le défi à l’instar de son « formateur » et d’autres leaders de la musique congolaise.
Giscard Havril Mane