La rumba congolaise a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, ce mardi 14 décembre 2021, par l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Elle y rejoint son ancêtre la rumba cubaine inscrite depuis 2016.
« Elle est considérée comme une partie essentielle et représentative de l’identité du peuple congolais et de ses populations de la diaspora. Elle permet également la transmission des valeurs sociales et culturelles de la région, mais aussi la promotion d’une cohésion sociale, intergénérationnelle et solidaire », peut-on lire sur le site de l’UNESCO.
Après de longs mois d’attente de ce verdict, le Congo-Kinshasa et le Congo-Brazzaville pourront enfin se réjouir.
En effet, cette bonne nouvelle fait suite au
dossier de candidature soumis l’année dernière par les deux Congo exigeant l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine immatériel de l’humanité.
Le jeudi 9 décembre 2021, le Ministre de la Communication et des Médias et Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, s’était déjà réjoui à l’avance de cette inscription.
« Cette richesse venue du Congo et exportée dans le monde entier constitue un des éléments de notre fierté », avait-il tweeté.
Et d’ajouter : « Il est de notre devoir à tous de promouvoir la #Rumba ».
Cette réponse favorable de la part de l’UNESCO fait de la rumba congolaise le troisième joyau culturel d’Afrique centrale inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité, à l’instar des chants polyphoniques des pygmées Aka de Centrafrique inscrits en 2008, et du tambour du Burundi en 2014.
Issue de la rumba cubaine, la rumba congolaise est un style musical qui a su s’imposer des générations en générations.
Parmi les figures de proue de ce genre musical l’on cite Franco, Tabu Ley Rochereau, Papa Wemba,Koffi Olomidé, JB Mpiana, Ferré Gola ou encore Fally Ipupa.
Plus qu’un style musical, la rumba congolaise fait partie intégrante de la vie quotidienne même des congolais de deux rives du fleuve Congo d’autant plus qu’elle les accompagne que ce soit dans un contexte religieux comme lors des cultes dans les églises mais aussi lors des fêtes.
Ce genre musical hors-pair qui fait exécuter des pas de danses spectaculaires a également un grand impact dans le milieu de la sape (La société des ambianceurs et des personnes élégantes).
Le chanteur congolais Papa Wemba qui était l’une des grandes figures représentatives de ce mouvement culturel, était aussi une figure de proue de la rumba congolaise, et surnommé d’ailleurs « le roi de la rumba congolaise».
Eunice Luyeye