En manque de ressources financières pour leur éclosion, les industries culturelles et créatives (ICC) pourraient connaître un regain de production avec le lancement d’une nouvelle plateforme de financement et d’appui « pour leur croissance, baptisée « Iyo Fund ».
Le premier Programme de sensibilisation sur le financement en faveur des acteurs des ICC, se tiendra le vendredi 31 août l’Académie de Beaux-Arts.
Organisé par la plateforme « Iyo Fund », cette journée de mentorat est placé sous le thème « Mécanismes de financement innovants pour les ICC en RDC ».
L’initiative, portée par Café Musique Smille et Iyo Afrika, entend œuvrer pour « accroître et développer » la productivité des créateurs impliqués dans la chaine de valeurs culturelles et créatives, notamment : la musique, le cinéma, le théâtre, la danse, l’architecture, la presse, la radio, la télévision, la publicité, les formations, le coaching et toute activité connexe.
A travers son nouveau programme, Iyo Fund se propose d’équiper les acteurs du secteur culturel congolais afin de leur faire bénéficier de diverses subventions.
Dans un entretien avec INFOS.CD, Tyson Meya, pianiste et opérateur culturel et responsable de Café Musique Smile, co-initiateur de « Iyo Fund », explique que ce projet, financé notamment par l’Union européenne, vise à aider les créateurs culturels à mieux travailler avec les investisseurs : des banques, des partenaires… pour « pouvoir accéder aux financements ».
« Il s’agit d’abord d’un programme de sensibilisation pour les entrepreneurs dans le domaine de la culture », fait-il savoir.
Au terme de cette journée de sensibilisation, Iyo Fund compte lancer officiellement ses activités avec pour objectif de « renforcer l’appui des industries culturelles et créatives pour améliorer la performance des économies congolaises et africaines ».
Pour équiper « ces porteurs de projets culturels », Iyo Fund prévoit également des formations liées à la gestion administrative et financière. Tyson Meya justifie cette approche par un constat amer : les domaines des industries culturelles et créatives en RDC ne sont pas généralement structurés.
« Les gens proposent de bons contenus mais les formations surtout dans le côté gestion des projets, dans la gestion administrative et financière des start-up dans le domaine des industries culturelles et créatives posent un sérieux problème », fait-il remarquer.
Au-delà des formations, « Iyo fund » va également proposer des subventions, dans un premier temps, à 50 projets sur toute l’étendue du territoire. Pour cette première phase, six provinces sont ciblées : Kinshasa, Kongo central, Haut-Katanga, Tshopo, Nord et Sud Kivu.
Enfin, affirme Tyson Meya, Iyo Fund va également proposer un financement participatif afin d’aider les opérateurs culturels à « avoir les fonds d’amorçage ».
La bonne entente entre Iyo Fund et l’UE va également permettre aux culturels de créer un réseautage bénéfique.
Yvette Ditshima