Plusieurs personnes dont des activités des droits humains et des militants des mouvements citoyens se sont rassemblés à Goma dans la soirée du mardi 2 août pour commémorer ce qu’ils qualifient de génocide congolais en memoire de près de 5,4 millions de personnes massacrées à la suite des conflits armés déclenchés en RDC le 2 août 1998.
Avec des bougies d’espoir et scandant des chansons, ils ont rendu hommage aux personnes tuées jusqu’à ce jour suite à l’insécurité à l’Est et par la même occasion demandé la création d’un tribunal spécial pour la RDC afin de juger les auteurs de ces massacres, la reconnaissance de la date du 02 août comme jour de commémoration du génocide congolais et l’ »exhumation » du Rapport Mapping.
D’après Parfait Muhani, militant au sein du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), « il faut que la justice soit rendue, justice pour le Congo, dignité pour le Congo. »
De son côté, le député national élu de Goma, Jean-Baptiste Kasekwa regrette la persistance des tueries en RDC depuis plus de 20 ans et appelle au rétablissement de la paix dans la region.
« Jusqu’à ce jour, les massacres continuent avec des milliers de morts chaque année. Nous exigeons la création d’un tribunal spécial pour le Congo pour juger les auteurs de tous ces crimes qui sont bien identifié dans le Rapport Mapping mais qui jouissent d’une impunité totale. Nous nous mobiliserons chaque année pour que justice soit faite et que le cycle du génocide cesse dans notre pays, que les auteurs de ces crimes soient condamnés et que les familles des victimes soient restaurés dans leur droit », a déclaré le député Jean-Baptiste Kasekwa
Le Dr Daddy Saleh, lui, pointe du doigt la communauté internationale dans les massacres des populations à l’Est appelant les Congolais à se prendre en charge.
« Il faudrait qu’il y ait indemnisation du peuple congolais et toutes les familles des victimes de ces massacres. On ne peut pas exactement continuer à voir la communauté internationale violer notre territoire, il faut des décisions très dures. C’est inacceptable. Nous avons un problème de leadership congolais et un problème de complot international pour que jamais la RDC ne devienne un pays fort, cette gâchette de l’Afrique. », a-t-il fait savoir
Genocost est une campagne mise en place pour expliquer l’aspect économique du génocide congolais, la reconnaissance de ce génocide et la reconnaissance officielle de la date du 02 août comme un jour de commémoration en souvenir de tous ceux que nous avons perdu dans la longue histoire de violence en RDCongo.
Fidèle Kitsa