Dans son nouveau rapport intitulé « Nous garderons nos forêts, vous gardez vos dollars » publié ce jeudi, Greenpeace Afrique fait état des conséquences néfastes qu’une exploitation pétrolière pourrait avoir le long du lac Upemba dans la périphérie du parc national de l’Upemba.
Pour cette organisation internationale, « 21 villages de pêcheurs le long du lac Upemba dans la périphérie du parc national de l’Upemba pourraient être touchés par les blocs pétroliers mis à l’appel d’offres ».
Situé au Nord-Ouest du Haut-Katanga et au Sud-Est du Haut-Lomami, le bloc pétrolier d’Upemba couvre une superficie de 46 500 kilomètres carrés dont une grande partie du parc national de l’Upemba.
« Nous avons visité les villages de Missa, Misebo, Kisungi et Mabwe. La principale activité dans cette zone est la pêche – on estime que les activités d’au moins 150 000 pêcheurs pourraient être directement impactées par l’exploration et le forage pétroliers », rapporte Greenpeace Afrique.
Ce rapport ajoute que tout déversement du pétrole dans le lac pourrait devenir une « calamité mortelle, empoisonnant les seules ressources en eau des communautés locales ».
En plus, de « nombreux habitants craignent également que l’exploration pétrolière ne constitue une forme d’esclavage sur leurs propres terres et une source de conflits, à l’instar des conflits qui ont éclaté avec la création du parc en 1939 », rapporte l’étude.
Greenpeace est parmi les organisations internationales qui s’opposent farouchement à l’exploration pétrolière et gazière en RDC après les trente appels d’offres pétroliers et gaziers lancés par le gouvernement fin juillet. Il estime que ces activités vont à l’encontre des engagements environnementaux de la RDC qui se positionne comme pays-solution dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais pour Kinshasa, rien ne l’empêche de bénéficier de ses ressources et l’impact environnemental dans ce projet n’est pas à craindre.
Socrate Nsimba