En RDC, le Trésor public ne tire que très peu de revenus du secteur des jeux du hasard qui est pourtant en plein essor.
Si des parieurs chanceux et de nombreuses entreprises de jeux du hasard qui ont vu le jour ces dernières années se frottent les mains, ce n’est pas vraiment le cas du gouvernement congolais.
Selon les chiffres du ministère des Finances, la contribution des maisons de jeux du hasard (paris sportifs, loterie, casino, concours…) au budget de l’Etat varie entre 500 000 et 700 000 dollars par an. Un apport très insignifiant au regard de l’essor de ce secteur ces dix dernières années.
Le ministre des Finances sortant, Nicolas Kazadi, a tenté de mettre en place de nouvelles dispositions réglementaires qui permettront à l’Etat de capter jusqu’à une centaine de millions de dollars par an auprès des opérateurs du secteur.
Mais le chantier reste vaste tant il faut passer par des préalables. En avril dernier, le ministère des Finances avait identifié plusieurs freins qui occasionnent le coulage des recettes.
Il s’agit de l’absence d’un cadre réglementaire clair et unifié, l’existence d’une multitude de sociétés de jeux illégales, l’absence de contrôle, de collecte des recettes fiscales et parafiscales et la faible capacité de contrôle électronique des paris et des paiements mobiles.
L’on estime à environ 140, le nombre d’opérateurs irréguliers des jeux d’argent. L’Etat est donc face au défi de se mettre à niveau sur des critères de conformité administrative et technique pour arriver à assurer un meilleur contrôle et donc gagner le jackpot.
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