Placés dans certains arrêts de bus, ces dispositifs urbains servent plus de dortoirs ou de coin de négoce que de lieux d’attente des passagers de bus.
Sur le Boulevard du 30 juin, l’abribus devant la poste est presque en état d’abandon. Il est envahi par des vendeurs, au milieu des déchets en plastique et d’autres immondices.
« Il ne donne plus le goût d’y rester même une seconde, à cause des odeurs nauséabondes. On peut bien y attraper quelques microbes là-bas », se confie Solange, la quarantaine, qui préfère attendre son bus pour Lemba de l’autre côté de la chaussée, à l’arrêt « Vit net » plutôt que dans cet abribus.
Le constat est presque le même au niveau de la Gare centrale où l’abribus vers le parking des bus Transco assurant la ligne UPN est envahie par des enfants de la rue communément appelés « Shegues ». Pas que. Mais aussi par quelques malades mentaux.
« C’est son lit. Voyez vous-même comment il dort. Je préfère rester exposé au soleil que de m’approcher. Cet endroit ne me garantit plus un minimum de sécurité », nous montre un étudiant croisé sur place, un enfant de la rue en plein sommeil.
Sur l’ex-24 Novembre, par contre, le seul abribus situé entre les avenues Kato et Itaga, est transformé en un lieu de négoce. On y trouve une vendeuse des friperies et un réparateur des chaussures.
La nuit, c’est le ténèbre qui y règne. Le cas de l’abribus placé sur l’avenue de la Démocratie (ex des Huileries) à quelques mètres du stade des Martyrs ou encore de celui côtoyant le saut de mouton de l’avenue Pierre Mulele, ex-24 novembre. Ce dernier est même devenu un coin favori pour des prostituées, la nuit.
Ces abribus ont été montés au moment du lancement des activités de la société Transport du Congo (Transco) en 2013. Sur un total de 1.350 abribus prévus, à peine une dizaine ont été montés.
Yvette Ditshima
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