Les paris sportifs produits des heureux tout comme des malheureux. Et tous se croisent souvent dans un même lieu, prêts à retenter leur chance. Reportage.
Il est 8 heures du matin ce lundi 15 juillet, Mardochée est parmi les premières personnes à investir l’agence Winner Bet de Kintambo-Magasin qui ouvre à peine ses portes. Et c’est pour une bonne raison : ce jeune, la vingtaine révolue, tient jalousement son coupon. En vrai, c’est un chèque : Il a gagné 200 000 francs congolais (soit environ 71 dollars) après avoir misé seulement 1500 francs congolais. Il attend impatiemment être servi.
Mardochée est un habitué des paris sportifs.
« Je joue pratiquement chaque jour. Même si gagner, c’est difficile mais nous sommes toujours là, on ne se décourage pas. Un parieur ne se décourage jamais. Même si on ne gagne pas aujourd’hui, demain ou le lendemain on finira par gagner », déclare-t-il avec sourire.
Un pari sportif est loin d’être un jeu du hasard, à l’en croire. « Ça demande de l’intelligence. Il faut avoir une bonne connaissance de la forme et du niveau des équipes », ajoute-t-il.
Certains passent tout près du jackpot. Comme Giresse Wolo, croisé au même endroit l’air assommé. Il déchire son coupon qui pouvait lui rapporter plus d’un million de francs congolais si un seul match de sa liste ne l’avait pas trahi.
Ce revers ne le décourage pas. Bien au contraire :
« Je reste optimiste et convaincu qu’un jour, je remporterai des millions ».
Dans cette agence Winner de Kintambo-Magasin se croisent ce matin à la fois les gagnants qui s’alignent devant la caisse pour récupérer l’argent. Et ceux qui viennent tenter leur chance pour de nouveaux paris.
Winner bet propose plusieurs types de paris, mais le plus populaire de tous reste le football.
Dieumerci Diaka