La question relative à la « congolité » en République Démocratique du Congo a dépassé les limites des sphères purement congolaises.
C’est le cas de la Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilité au Congo (Bintou Keita) qui a plaidé pour des élections « inclusives et apaisées » en 2023.
Au cours d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations-Unies tenue, le mercredi 7 juillet 2021, Bintou Keita a demandé aux autorités congolaises d’éviter des « conséquences potentiellement dangereuses d’un débat clivant sur la nationalité ».
Il sied de rappeler que la proposition de loi sur la congolité se base sur l’article 72 de la constitution et vise en même temps à verrouiller l’accès à la présidence de la République. Et ce, pour éviter à tout étranger d’accéder à la magistrature suprême.
L’initiateur de ladite proposition de loi, Noël Tshiani continue sa lutte et confirme qu’elle sera déposée à la Chambre basse du Parlement via un député, afin que celle-ci soit activée d’ici les élections de 2023.
Notons que la semaine dernière, ce candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018 avait rencontré le député national Lambert Mende pour des échanges liés à la même question.
D’ores et déjà, les esprits se chauffent du côté de la coalition Ensemble pour le Changement de Moïse Katumbi qui est né d’un père juif et d’une mère congolaise (zambienne pour certains).
Les partisans de Moïse Katumbi dénoncent ce qu’ils qualifient d’une attitude relevant de la « mauvaise foi » de la part de leurs alliés de l’Union sacrée de la Nation.
Guillaume Mavudila
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