Le Premier Ministre congolais, Jean-Michel Sama Lukonde, a présidé, ce mardi 17 août 2021, une réunion d’urgence avec les Ministres sectoriels pour évaluer la situation de la pollution de la rivière Kasaï.
Le Vice-Premier Ministre en charge de l’Environnement et Développement Durable, le Ministre d’État au Budget, le Ministre des Finances ainsi que celui des Affaires Sociales ont pris part à cette importante rencontre.
Dans son cabinet de travail, Sama Lukonde s’est montré très préoccupé par cette situation tout en analysant des pistes de solutions par rapport aux problèmes qui rongent la population de cette contrée qui partage les frontières avec l’Angola.
Au-delà des efforts déjà fournis, le Chef du Gouvernement congolais a, en synergie avec son équipe, réfléchi une fois de plus sur des réponses à apporter pour mettre fin aux dégâts causés depuis l’apparition de ce phénomène. Il s’agit notamment des cas de diarrhée qui touche plus de 400 personnes.
Revenant sur les résolutions prises au cours de cet exercice de travail, la Vice-Première Ministre en charge de l’Environnement et du Développement Durable, Ève Bazaiba a éclairé la lanterne de l’opinion nationale devant la presse de la primature.
« Nous avons des premiers éléments qui montrent clairement qu’il s’agit des substances qui ont contaminé les eaux et qui absorbent l’oxygène dans l’eau (…) Il s’agit des dégâts matériels qu’on a enregistrés avec aussi un danger dans le corps humain », a-t-elle affirmé.
Et d’ajouter : « Le Gouvernement est en train de s’atteler pour des actions humanitaires. Nous avons des éléments satellitaires qui montrent tous les corridors de la rivière Tshikapa, de la rivière Kasaï pour sortir vers le Kwilu et le Maï-Ndombe. Demain ou après demain, on peut retrouver ces substances ici à Kinshasa, sur le fleuve Congo. C’est un danger permanent. Mais le Gouvernement va faire un effort pour donner une alternative à certaines questions ».
Selon le bilan tracé par les experts en la matière, plusieurs poissons et hippopotames sont trouvés morts à Ilebo.
Pour arrêter cette hémorragie, le Gouvernement prévoit de rencontrer l’Angola dont l’usine a contaminé les eaux. Car, à en croire Ève Bazaiba, il s’agit d’«un danger dans le corps humain ».
Guillaume Mavudila