Vidéos de campagne dans les réseaux sociaux à sa gloire, publications dédiées, interviews radiotélévisées, communiqués de presse, chaque jour qui passe laisse croire que l’IGF Alingete est entrée en campagne. Mais contre qui ? la question vaut son pesant d’or parce que jusque-là, l’inspecteur en chef des finances publiques, a du mal à ficeler correctement ses dossiers.
À travers des vidéos circulant dans les réseaux sociaux à sa gloire dont les origines ne laissent aucun doute, des noms des personnalités politiques, sécuritaires, membres du gouvernement jusqu’à la famille biologique du chef de l’Etat circulent sans que personne ne comprenne les contours de l’affaire carte visas, qui n’en est pas une, si on suit la logique Alingete.
L’IGF laisse croire à un détournement des fonds publics quand ce qui semble être une fuite venue de ses services sort dans les réseaux sociaux. Quelques noms seulement sont lâchés, ceux des membres de la famille politique de l’ancien Président de la République Joseph Kabila.
Un nom est mis en évidence, celui d’un homme, Sélé Yalaghuli, le même qui a sauvé le programme prioritaire de Félix Tshisekedi, celui qui a sauvé le pays de la crise financière dûe à la Covid-19, celui-là même qui selon plusieurs sources proches de Félix Tshisekedi serait resté à son poste s’il avait adhéré à l’Union sacrée de la Nation de Félix Tshisekedi.
Comme à ses habitudes, Yalaghuli s’explique. Il n’a utilisé cette carte dont la pratique remonte à l’indépendance dit-il pour éviter sans aucun doute l’expression française, populaire « l’époque de mathusalem », une façon de dire bien avant moi, que deux fois, en accompagnant le Président Félix Tshisekedi à Washington pour des réunions avec les institutions de Breton Wood.
Il était finalement le seul, de la longue liste d’une trentaine des personnes que l’IGF Alingete a annoncé et dont les différentes fuites des services de l’IGF éclairent la population sur leurs identités, à réagir pour éclairer l’opinion.
Après la réaction de l’ancien ministre des finances, le patron de l’IGF réagit d’abord par un communiqué laconique qui laisse un flou total sur le rôle et la qualité de chaque nom de la liste de faire usage de ladite carte visas, alors que la réaction de Sélé Yalaghuli était claire comme de l’eau de roche. Le flou Alingete précède une campagne médiatique aux allures de campagne électorale ou l’on peut percevoir l’inspecteur en lion poursuivant ses proies, l’ancien Premier ministre Matata, le DG de la Régideso ou de la Snel etc… ou encore une autre dans laquelle, il passe son interview téléphonique à la radio annonçant au-delà de 8 noms qui circulent dans les réseaux, une trentaine des noms avec des visages défilants dans la vidéo.
Dans ses différentes sorties médiatiques, Jules Alingete surfe souvent sur des imputations dommageables mais là à organiser toute une campagne où l’on retrouve des visages de la sécurité et même de la famille biologique du chef de l’Etat, laisse perplexe l’opinion sur les objectifs de cet ancien membre de cabinet du Premier ministre.
Jusqu’où ira-t-il et pour quelle fin ?
Tribune de Gilbert Mambabu,
Analyste politique