La compagnie aérienne nationale Congo Airways traverse une période de transition. Le groupe A&M Development, qui a signé un protocole d’accord avec la présidence de la République le 2 mars, devrait travailler pour une reprise de la société avec un investissement de 1,3 milliard de dollars.
Selon les révélations de Jeune Afrique, le processus piétine. Dans une correspondance adressée au directeur général de Congo Airways, avec en copie le président Tshisekedi, le Premier ministre Sama Lukonde Kyenge et les ministres du Portefeuille et des Transports, le directeur général du groupe A&M Development Khaled Sadek, accuse l’actuelle direction de Congo Airways de cacher à son équipe « toutes les données, les documents, les états financiers ».
Conséquence : une réunion prévue à Paris le 12 avril pour discuter de l’acquisition de deux Airbus A320 a été annulée. Entre-temps, la course contre la montre a commencé pour Khaled Sadek qui n’a plus que quatre mois pour concrétiser sa proposition de reprise de la compagnie congolaise.
Il exige 147 000 euros à Congo Airways pour payer les charges liées à la sécurité prévues pour cette réunion avortée.
La réalité est qu’à la direction de Congo Airways, rapporte Jeune Afrique, on ne croit pas « du tout » à ce projet jugé prohibitif.
Congo Airways est au bord de la faillite. L’entreprise ne dispose actuellement que de deux avons. Elle est en plus étranglée par des charges sociales supérieures aux charge de fonctionnement.
Socrate Nsimba