Les experts de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE) ont pris part active à l’atelier d’échange et d’analyse sur les défis d’électrification en RD Congo, organisé par l’ONG Ressource Matters, le jeudi 24 octobre 2024, à Sultani Hôtel, à Kinshasa.
Ensemble avec les autres acteurs œuvrant dans le secteur énergétique du pays, les experts de l’ARE ont cogité pendant des heures et ont significativement contribué à l’analyse des défis du secteur de l’électricité, avant de faire des propositions en guise des pistes de solutions.
Dans un climat serein de discussion et de partage d’expériences, ils ont relevé beaucoup de défis, à savoir : le manque de données et d’études, le manque d’un plan national stratégique et des projets bancables, la faible vulgarisation de la loi…
Electricité, une matière transversale
L’électricité étant un élément interministériel, M. Muhindo Nzangi et Mme Bestine Kazadi, respectivement ministre d’Etat au Développement rural et ministre près des Affaires étrangères et Coopération, étaient présents à l’ouverture de l’atelier. Le ministre de l’Electricité et Ressources Hydrauliques, Teddy Lwamba et celui de l’Industrie, Julien Paluku, y étaient représentés.
D’entrée de jeu, Me Marco Kuyu, Directeur général adjoint de l’ARE, qui a représenté la DG Docteur Sandrine Mubenga à cet atelier, a dans son speech attiré notamment l’attention de l’assistance sur les missions de l’ARE et les perspectives d’avenir, sans oublier la vulgarisation de la Loi N°14/011 du 17 juin 2014, relative au secteur de l’électricité. « C’est une activité très importante et l’ARE a dressé les missions que le gouvernement nous a confiées pour l’électrification de la RDC, avant d’aborder les défis qui sont liés justement à la mise en œuvre de ces missions en RDC », a-t-il indiqué.
Pour leurs parts, les ministres ont démontré, chacun dans ses propos, l’importance qu’ils accordent à l’électricité. « Le défi de l’électrification en RDC est immense mais pas insurmontable. L’exigence s’impose sur des solutions respectueuses de l’environnement, grâce à des partenariats durables développant les énergies renouvelables ou en construisant des mini réseaux solaires en milieux ruraux », a déclaré Mme Bestine Kazadi.
Après avoir parlé de ce qu’il faut privatiser et ce qu’il faut mutualiser, le ministre du développement rural, Muhindo Nzangi, s’interrogeant sur quel type d’électricité adopter, a préconisé l’utilisation l’hydroélectricité là il le faut et le photovoltaïque là où il est demandé.
Pour le conseiller du ministre de l’Industrie, il a affirmé qu’il y a nécessité de mettre sur pied un plan intégré des ressources énergétiques de la RDC, en tenant compte des enjeux liés à la transition énergétique.
Tout le monde pour l’électrification
L’atelier, a-t-on indiqué, vise à analyser les défis de l’électrification, identifier les pistes de solution et renforcer les synergies entre les institutions publiques, le secteur privé et la société civile pour une électrification durable.
Outre l’ARE, d’autres structures tant étatiques que privées ont participé à l’atelier, au nombre desquelles l’Agence nationale des services d’électrification en milieu rural et périurbain (ANSER), la Société nationale d’électricité (SNEL), et la société civile.
À en croire Jimmy Munguriek, directeur-pays de Ressource Matters, ils ont réuni ces principaux acteurs du secteur de l’électricité en vue d’échanger sur l’avenir et créer une dynamique nouvelle de collaboration entre les différents acteurs.