Le ministre d’État en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a ordonné ce samedi l’ouverture d’une enquête judiciaire à l’encontre de plusieurs responsables de la Banque centrale du Congo (BCC). Ils sont accusés d’avoir détourné la somme de 315,612 millions de dollars provenant des avances fiscales versées par la Gécamines à l’État congolais entre 2012 et 2020.
Selon un communiqué officiel du ministère de la Justice, des mandats d’arrêt internationaux ont été émis contre les suspects identifiés. Ces mandats ont été transmis aux systèmes judiciaires de plusieurs pays pour faciliter leur arrestation.
Les accusations se basent sur un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), portant sur la gestion de la BCC entre 2018 et 2020. Ce document met en lumière de graves irrégularités dans la gestion des fonds publics.
« À ce jour, des mandats d’arrêt internationaux ont été émis à charge des personnes incriminées et transmis aux organes de justice de plusieurs pays pour les appréhender », a-t-on lu dans le communiqué.
Les fonds détournés proviennent des avances fiscales de la Gécamines, une entreprise qui, durant la période concernée (2010-2021), était dirigée par Albert Yuma, proche de l’ancien président Joseph Kabila. Depuis 2021, la direction de la Gécamines est assurée par Alphonse Kaputo Kalubi, nommé pour redresser l’entreprise.
Le ministère de la Justice, en collaboration avec l’IGF et d’autres organes compétents, entend accélérer le traitement de ce dossier afin de punir les responsables impliqués et d’assurer une meilleure gestion des deniers publics.
Jevic Ebondo