Le rapport, publié ce jeudi par Greenpeace et concluant sur l’opposition des communautés locales au projet d’exploration des blocs pétroliers et gaziers du gouvernement, a révélé la violation de la Loi sur l’environnement de 2011 de la part de l’exécutif national.
Cette loi, en son article 24, rend obligatoire la consultation préalable des communautés locales pour tout projet ou activité susceptible d’avoir un impact sur l’environnement. Cette consultation peut notamment prendre la forme d’une « enquête publique » en vue d’informer ces communautés sur le projet ou l’activité et de recueillir leur possible opposition.
« Personne n’a été informé de la décision de notre gouvernement d’explorer le pétrole, et encore moins reçu la moindre visite des autorités de notre pays ces derniers mois », a témoigné un des habitants d’un des villages où sont passés des enquêteurs de Greenpeace Afrique.
Trois provinces (Tshuapa, Equateur et Haut-Lomami) sont concernées par cette enquête.
« Le gouvernement néglige son propre peuple », a dénoncé un autre villageois.
Un autre d’ajouter : « Quelque chose pour le bien de la population ne devrait pas être faite secret ».
« C’est comme si ces forêts étaient vides, qu’elles étaient sans villages, sans animaux, c’est navrant », a regretté un notable du village de Lukolela, cité dans le rapport de Greenpeace Afrique.
Il est convaincu que le projet du gouvernement n’est pas le modèle d’activité économique compatible avec « notre environnement ».
« C’est nocif pour nous qui vivons ici et pour tout ce qui nous entoure. Nous respirons de l’air frais, nous vivons dans un environnement sain pourquoi détruire tout cela et nos poissons ? », s’est-il interrogé, laissant clairement transparaitre en filigrane sa désapprobation à ce projet d’exploitation des blocs pétroliers et gaziers.
Dans le cadre de ce projet, le chef de l’Etat a procédé fin juillet au lancement des appels d’offres internationales.
Le tollé suscité par ce lancement aussi bien dans l’opinion publique nationale qu’internationale, a fait réagir le président Félix Tshisekedi à la faveur de son discours en marge de la 77ème Assemblée générale de l’ONU. Il a tenté de rassurer que des stratégies ont été adoptées pour éviter des impacts négatifs sur l’environnement.
LOI