Le volcan Nyiragongo, l’un des plus actifs et dangereux d’Afrique, n’est plus surveillé. En cause : la grève sèche enclenchée par les agents de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG).
En colère, ces agents ont manifesté le mardi dans l’enceinte de l’OVG pour réclamer leurs primes spécifiques estimées à 9 mois d’arriérés pourtant promises par le président Félix Tshisekedi, lors de son passage à Goma, après l’éruption volcanique du 22 mai 2021.
Cette grève séche a été précédée par une grève partielle.
A en croire Delphin Chiza, chercheur et chef de département de la sismologie à l’OVG, cette ce mouvement a occasionné la fermeture de tous les laboratoires de l’OVG.
Ce qui explique que les volcans Nyiragongo et Nyamulagira ne sont plus surveillés. Une situation qui expose plus de 2 millions d’habitants que compte la ville de Goma.
« Le gouvernement congolais prend le service de surveillance à la légère », se désole un agent de l’OVG.
Situé près de Goma, le Nyiragongo, entré en éruption samedi 22 mai 2021, est le volcan le plus actif d’Afrique et est considéré par les spécialistes comme l’un des plus dangereux.
Ce strato-volcan qui a fasciné des générations entières de volcanologues est, avec le Nyamuragira, l’un des deux volcans encore en activité de la chaîne des Virunga.
Culminant à 3 470 mètres, il est connu pour abriter le plus grand lac de lave quasiment permanent au monde dont le niveau monte et redescend de temps à autre. Sa dangerosité tient au fait que ses coulées de lave sont extrêmement rapides, pouvant dévaler une pente à 100 km/h.
Fidèle Kitsa