Lors du dernier conseil des ministres, il a été décidé de la mise en pratique du plan de récupération des espaces ferroviaires spoliés dans toutes les provinces de la RDC.
Ce plan consacre la sécurisation du chemin de fer urbain de Kinshasa comme une grande priorité.
À cet effet, Infos.cd a fait, lundi, le constat de ce qu’est la vie le long de l’une des rares lignes ferroviaires encore en service dans la ville de Kinshasa.
Il est 18h à Limete. Par cette commune, passe chaque jour le train urbain qui fait deux tours par jour, de la gare centrale à Kasangulu au Kongo Central.
En ce temps, près du rail, diverses activités continuent de s’organiser normalement, comme dans d’autres heures de la journée. Sous le célèbre « Pont Matete » par exemple, ils sont nombreux les vendeurs qui étalent leurs marchandises à moins d’un mètre de la voirie. D’autres, prétentieux, vendent sur le rail avec un regard pointé vers là où le train devrait venir.
Et, même à l’approche de la locomotive, rien ne semble effrayer certains vendeurs, visiblement habitués à cette situation qu’ils vivent deux fois le jour.
« Nous allons nous déplacer quand le train sera là », a répondu Juliette [nom d’emprunt], trentaine, qu’on avertissait de l’arrivée du train. Et pourtant, la jeune vendeuse était assise sur la voie ferrée.
Outre l’existence de ce marché [Pont Matete], les actes de spoliation sont nombreux, à constater le long de cette voirie. Garages, maisons commerciales, terrasse et autres marchés pirates pullulent autour de cette ligne.
Tous, ils ont une caractéristique commune : ils ont survécu des décisions pareilles du gouvernement congolais dans le passé.
Et même après démolition, plusieurs sont revenus rebâtir les maisons, reprendre leurs activités, souvent, devant le regard impuissant des éléments de la police.
Japhet Mukoko (stagiaire)