La gouvernement congolais a décidé de supprimer plusieurs taxes à l’importation pour 9 produits de grande consommation afin de « soulager le panier de la ménagère ».
En attendant le décret de la Première ministre, le vice-premier ministre en charge de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a réuni, lundi à Kinshasa, un échantillon de gros importateurs pour aplanir les divergences.
Devant ses interlocuteurs, Mukoko Samba a rappelé la détermination du gouvernement à appliquer rapidement ces mesures. « Cette démarche relève du souci et de la détermination du chef de l’Etat de voir le pouvoir d’achat de ses compatriotes s’améliorer. C’est pourquoi, il tient mordicus à l’application rapide de ces mesures », a souligné le VPM de l’Économie nationale qui est aussi président de la Commission économique, financière et reconstruction (ECOFIRE) du gouvernement.
Pour y arriver, le gouvernement compte sur l’implication des importateurs pour prendre chacun ses responsabilités. « Vous avez intérêt à prendre vos responsabilités, car plus vos clients achètent, plus vous allez accroître vos chiffres d’affaire. Le gouvernement a déjà pris ses responsabilités en supprimant certaines taxes jugées illégales ou celles qui ne devraient pas exister afin de soulager vos charges sur le plan de la parafiscalité », a-t-il exhorté.
Les importateurs, de leur part, ont plaidé pour une meilleure régulation du commerce transfrontalier, véritable épine dorsale à la vie chère. A ce sujet, Daniel Mukoko Samba a rassuré de la prise en compte de ce dossier par le gouvernement. En RDC, le commerce transfrontalier est géré par les gouvernements provinciaux. Il a cependant des « effets néfastes qui se répercutent sur l’économie nationale ». Régler ce problème pourrait permettre de booster les opérateurs économiques locaux.
Du côté des importateurs, les efforts du gouvernement pour réguler le prix sur le marché ne passent pas inaperçus. Ibrahim, patron de la société SOCIMEX et vice-président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), a salué la suppression de ces taxes dont la sommation pèse énormément sur les épaules des opérateurs économiques. Dans le même élan, le représentant de la société Beltexco a révélé l’existence des taxes pour des services non rendus, notamment au port de Matadi. Les importateurs ont également plaidé pour la redéfinition du rôle de chaque intervenant dans ce principal port du pays.
Yvette Ditshima