Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a remis, jeudi à Kinshasa, des brevets à une centaine de commissaires aux comptes qui ont suivi une formation organisée conjointement en décembre par la Primature et l’Inspection générale des finances (IGF).
Cette cérémonie a également marqué l’installation et l’entrée en fonction de ces commissaires aux comptes, tous inscrits dans le tableau de l’Ordre national des experts-comptables (ONEC), comme l’exige la législation en vigueur.
Ces nominations marquent également un tournant alors que, par le passé, plusieurs personnes sont devenus commissaire aux comptes sans être reconnu expert-comptable, suite notamment à l’inexistence d’un ordre, finalement mis en place en janvier 2020.
« Désormais, la fonction du commissaire aux comptes ne peut être exercée en République démocratique du Congo que par un expert-comptable inscrit au tableau de l’Ordre », a déclaré le chef du gouvernement.
La nomination de ces commissaires aux comptes dans divers établissements publics « constitue l’aboutissement d’un processus » enclenché par le Président Félix Tshisekedi. Cette nomination marque également le verrouillage de la fonction en RDC.
Les commissaires aux comptes œuvrent en collège pour un mandat de 5 ans non renouvelable. Ils ont pour tâche de surveiller et contrôler les opérations financières des établissements publics. Pourtant, les dernières nominations datent de 2006, soit un mandat largement dépassé.
Ces nouvelles nominations étaient donc, selon Sama Lukonde, à la fois « nécessaire » et « impérieux » afin de « réhabiliter cet organe de contrôle et de combler le vide qui régnait dans la majeure partie des établissements publics ».
Dans les établissements publics et entreprises du portefeuille, les commissaires aux comptes ont « un rôle indéniable dans la bonne gouvernance et dans la redynamisation du modèle d’évaluation de performance ».
Aux nouveaux commissaires, le Premier ministre attend plus de discipline pour assumer leurs responsabilités de « certification des états financiers » des établissements publics. Ceci, afin de donner au gouvernement « la photographie réelle des dits comptes dans la perspective d’une meilleure contribution des établissements publics au budget de l’état ».
L’installation de ces nouveaux commissaires aux comptes vient également corriger une irrégularité dans les établissements publics.
Yvette Ditshima