Alors que l’Inspection générale des finances (IGF) a soutenu dans un communiqué du 31 juillet que le trésor public accuse une solde excédentaire de plus de 187 millions de dollars, le Centre de Recherches en finances publiques et développement local
(CREFDL) estime que ces chiffres ne sont « ni sincères ni crédibles ».
Pour cette organisation, les caisses de l’Etat sont « quasi vides « , peut-on lire dans le communiqué signé ce mercredi 2 août par son directeur général, Valéry Madianga.
« Se référant à la
Loi des finances exercice 2023, les régies financières devraient mobiliser 8,7 milliards $ à la même date. Comparés aux recettes réalisées au 28 juillet 2023, il se dégage une contreperformance de 2,6 milliards de dollars. Cela suppose qu’il n’existe pas de solde excédentaire du Trésor Public », avance le CREFDL qui ajoute que les dépenses de l’ordre de 2,6 milliards de dollars n’ont pas connu de paiement depuis le début de l’année 2023.
« C’est le cas par exemple des dépenses d’investissements sur ressources propres évaluées à 1,2
milliard USD, lit-on. Pire encore, les investissements en provinces et ETD ont été exécutés à peine autour de 2,7 millions $ contre les prévisions de 725,2 millions $, soit un taux d’exécution de 0,003% ; la Caisse nationale de péréquation (CNP), elle, n’a reçu aucun fonds, sur les prévisions linéaires de 440,5 millions de dollars ».
Ainsi, le CREFDL appelle-t-il à l’élaboration d’un budget rectificatif, pour notamment « extirper de la loi des finances initiale des dépenses budgétivores et prioriser l’investissement
dans le secteur productif.
L’organisation appelle également à veiller sur l’opportunité des dépenses publiques pour éviter certains gaspillages.
Le gouvernement congolais avait fait voter au Parlement un budget de 2023 chiffré à plus de 16 milliards de dollars.
Socrate Nsimba