
L’Intersyndical des transporteurs routiers de la République démocratique du Congo a haussé le ton contre le maire de Matadi, accusé de développer un « comportement de monarque absolu ».
Par la voix d’André Tshikoji, qui s’est confié à INFOS.CD ce mercredi, l’intersyndicale a rapporté que « les transporteurs ainsi que leurs syndicats assistent à une vendetta qui ne dit pas son nom de la part du maire de la ville de Matadi ».
« Le maire se permet aujourd’hui d’arrêter nos membres, les mettre au cachot ou encore les tabasser. Il va plus loin en donnant l’ordre aux personnes non qualifiées pour conduire les véhicules poids lourds », a dit André Tshiskoji de la Force ouvrière du Congo, soulignant que le n°1 de Matadi mène ces opérations avec le concours de la police militaire.
« Cette situation est à la base de la tension qui est vive dans la communauté des routiers à Matadi et à Kinshasa. Nous pensons à notre niveau qu’il n’est pas à sa place. Tous ces chauffeurs sont des pères des familles qui rendent service à la nation. Nous avons pris certaines décisions au niveau du banc et cette fois-ci, nous allons le défier comme il ne veut pas entendre raison », a déclaré André Tshiskoji.
Après quelques semaines de grève, les conducteurs poids lourds ont résolu fin septembre de reprendre du service au terme d’une tripartite gouvernement, intersyndicale et Fédération des entreprises du Congo (FEC) sous la conduite du ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Marc Ekila
André Tshiskoji craint que les efforts consentis lors de cette tripartite puissent être « sabotés » par l’action du maire de Matadi.
Hugo Matadi
