L’Observatoire de la dépense publique (ODEP) et l’ONG Lutte contre la corruption (LICOCO) ont dénoncé ce mercredi le trafic d’influence et la corruption dans le processus de sélection de l’entreprise qui doit gagner le marché de production des plaques d’immatriculation.
Dans une correspondance adressée au ministre des Finances, les deux structures de la société civile évoquent des « abus » qui ont émaillé le processus de présélection des sociétés compétitrices dans ce marché de production locale des plaques d’immatriculation des véhicules.
Les deux organisations société civile soutiennent que parmi les sociétés présélectionnées, certaines manquent d’expérience dans la production des plaques d’immatriculation; d’autres ont été accusées des pratiques de corruption par le passé. Sans ignorer celles qui ont fait appel
aux pratiques de patronage pour acquérir le juteux marché.
« Nous ne savons pas si la cellule de passation des marchés du ministère des Finances a eu le temps de mener une diligence avant de sélectionner certaines sociétés. Le processus actuel, tel que mené, est rempli d’acte de patronage, de trafic d’influence et des soupçons de corruption. Cela risque d’avoir des conséquences sur le prix et la qualité de la plaque d’immatriculation », peut-on lire dans la correspondance.
Ces deux structures demandent ainsi au ministre des Finances de disqualifier ces sociétés, de ne laisser que celles qui respectent les principes anti-corruption et d’impliquer les organisations de la société civile lors de l’ouverture et l’analyse des offres afin de prévenir tout abus », expliquent les deux structures dans leur correspondance.
Giscard Havril Mane