Dans un entretien avec INFOS.CD ce jeudi, Patrick Onoya, qui se présente comme chercheur et lobbyiste, a défendu l’idée d’un front économique pour mettre fin à la guerre dans l’Est.
Ce front économique, a-t-il expliqué, concerne avant tout l’amélioration du climat des affaires, le développement de l’entrepreneuriat et des investissements ainsi que l’intériorisation et l’application des principes du commerce international.
Son objectif principal est de mettre en place des stratégies visant à ramener au pays le centre commercial des minerais de la RDC qui se trouve actuellement à Kigali et Kampala depuis plus de deux décennies.
« Il faut que nous, Congolais, puissions réussir à négocier directement avec les investisseurs étrangers et les acheteurs internationaux intéressés par nos minerais », a-t-il insisté, avant de déplorer, sur un ton interrogatif, la faillite de la Société minière de kilomoto (SOKIMO) et de la Société aurifère du Kivu et du Maniema (SAKIMA).
« Comment expliquer que la SOKIMO et la SAKIMA, deux entreprises publiques d’extraction des minerais stratégiques recherchés à travers le monde, notamment l’or, le coltan et la cassitérite, soient en faillite depuis plus de deux décennies ? Et comment expliquer que les chaînes d’approvisionnement en minerais soient mieux structurées dans les pays voisins qu’en RDC ? », s’est interrogé Patrick Onoya.
Pour renverser la tendance, il a appelé les Congolais à une détermination sans « précédent » et un effort soutenu pendant plusieurs années.
Le président Félix Tshisekedi, dans l’un de ses discours, a estimé que la RDC est détentrice de plus de 60% des minerais stratégiques qui vont faire l’économie de demain.
La guerre subie par le pays, affirment de nombreux Congolais, a pour principal objectif de piller ces minerais.
Yvette Ditshima