Renégocié en janvier dernier, la Convention de collaboration entre le gouvernement congolais et le groupement d’entreprises chinoises ne contente pas tout le monde. Vendredi à Kinshasa, la plateforme de la société civile œuvrant pour la promotion de la transparence dans le secteur minier a recommandé l’amélioration de ce contrat dit du siècle.
Parmi les points à améliorer figure notamment la « révision équitable » des exonérations totales accordées à Sicomines. Selon Martin Milolo, porte-parole de cette structure de la Société civile, le gouvernement devrait exiger la certification des ressources minières. Cette branche de la Société civile a également recommandé la prise en compte des pertes déjà subies par la RDC et prévoir une compensation. Ces pertes sont notamment la conséquence de la non évaluation des gisements miniers apportés par la Gecamines au capital de la Sicomines. Si elle estime l’apport de la partie congolaise à 90 milliards de dollars américains, la société civile déplore « la modicité des investissements en infrastructures et le déséquilibre financier au détriment du pays ».
L’avenant 5 du Contrat chinois signé cette année a permis de « rééquilibrer » plusieurs points, avec notamment l’entrée du gouvernement congolais (40%) dans le capital dans Sicohydro, société qui gère la centrale de Busanga. Cet avenant prévoit également le paiement des royalties calculées sur base de 1,2% du chiffre d’affaires de Sicomines sur toute la durée du projet de collaboration. La grande nouveauté est la majoration de l’enveloppe destinée au financement des infrastructures, principalement les routes nationales, qui est passée de 3 à 7 milliards de dollars américains.
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