Le président Félix Tshisekedi est revenu, dans son message lors du Conseil des ministres vendredi, sur les recentes nominations dans des entreprises du portefeuille de l’État et des établissements publics.
Félix Tshisekedi a interpellé les promus au sujet de « l’impérieuse nécessité d’avoir constamment, dans l’exercice de leurs fonctions, une conduite managériale qui repose sur la bonne gouvernance ».
Cette interpellation est consécutive au constat de mégestion et détournements, révélés notamment par des enquêtes de l’Inspection générale des finances (IGF) menées dans diverses organisations publiques.
Cette mégestion est souvent à l’origine des crises récurrentes entre le patronat et le syndicat et des mouvements de grève des agents.
Félix Tshisekedi veut rompre avec cette spirale négative en priant les mandataires promus à avoir « un comportement hautement professionnel », qui devra se manifester par
– « l’amélioration de la qualité des prestations et des services rendus aux usagers par la réalisation de leur objet social ;
– le respect des obligations sociales envers les travailleurs ;
– la transformation réelle du potentiel d’exploitation et de production des actifs de tous genres ;
– l’atteinte des seuils de rentabilité afin d’avoir des marges de trésorerie positives pour accroître leurs actifs et leur capacité contributive au Budget de l’Etat ».
Au ministre du Portefeuille ainsi qu’aux autres membres du gouvernement ayant sous-tutelle des entreprises, établissements et autres services publics, le président Tshisekedi a demandé de « veiller à l’intérêt général comme fondement du pouvoir de tutelle » et à « éviter les entraves dans l’exercice des fonctions des mandataires ».
Mardi, plusieurs ordonnances présidentielles portant nomination des mandataires dans des entreprises, établissements et services publics ont été publiées sur les antennes de la télévision nationale. Près de 25 organisations ont été concernées par cette vague de mise en place.
Laurent Omba