L’ONG Justicia ASBL a salué, dans un communiqué publié vendredi, l’arrêt depuis la semaine passée de l’exploitation minière industrielle sur le site artisanal Mont Xavier dans le village de Kasompe, sur décision du ministre provincial des Mines du Lualaba.
Après une itinérance le 13 septembre dernier, Nicodème Wama a constaté la présence dés personnes sans titre ni qualité sur ce site, principalement des ressortissants chinois et libanais, en plus des militaires non autorisés sur des sites appartenant à des entreprises minières, pourtant bien réputées et en ordre avec l’administration.
Une « prédation » que n’arrive à comprendre Justicia ASBL qui soupçonne une certaine complicité alors que des camions transportant ces minerais extraits illégalement circulent sur la voie publique. Pour cette ONG, l’exploitation minière industrielle clandestine n’est pas sans conséquence sur les droits humains et l’économie de la province et du pays.
Dès lors, l’interdiction de cette exploitation est, pour Justicia ASBL, une « mesure courageuse » qui plaide en même temps pour la fermeture des « coopératives illégales exploitant au grand jour » et la mise à la disposition de la justice de leurs animateurs.
« Cependant ces mesures sont courageuses et mériteraient d’être soutenues en vue de promouvoir un assainissement de la chaîne des valeurs en minerais responsable dans la région de l’ex-Katanga’ », a déclaré Maitre Timothée Mbuya, président de Justicia Asbl.
Cette organisation de promotion et de protection des droits de l’homme, du droit humanitaire et de développement exhorté en même temps le ministre provincial des Mines du Lualaba à « ne pas se laisser intimider par n’importe quel opérateur minier ou acteur politique qui tirerait avantage personnel et indu de cette exploitation clandestine et illégale ».
Dans un second temps, elle appelle à la mise en place d’une commission d’enquête avec la présence des acteurs de la société civile en vue « d’identifier et détecter tous les illégaux sur les sites miniers des industriels et des coopératives ».
En RDC, l’exploitation illégale des mines fait perdre au gouvernement plusieurs millions de dollars chaque année.
Yvette Ditshima