Alors que plusieurs pays africains tirent une bonne partie de leur revenu dans le secteur touristique, la RDC fait figure de parent pauvre malgré ses immenses potentialités.
Devant la presse lundi, le ministre du Tourisme, Didier M’pambia, a dressé un état des lieux préoccupant du secteur touristique qui représente moins de 1 % du produit intérieur brut (PIB) de la RDC.
Chaque année, environ 500 000 touristes visitent le pays, un chiffre qui n’inclut pas les visiteurs venant pour affaires et qui profitent de leur séjour pour explorer le pays, la diaspora congolaise, qui visite régulièrement des sites touristiques lors de ses séjours.
Selon le patron du Tourisme, le Fonds de promotion du tourisme (FPT) génère entre 800 000 et 900 000 dollars par mois, un montant anecdotique quand d’autres pays africains récoltent des millions voire des milliards.
Il a assuré que son ministère s’emploie activement à augmenter cette mobilisation de recettes. Grâce notamment à la numérisation dans le secteur aérien ainsi que dans les hôtels, les restaurants et les cafés, des revenus ont été captés, bien que ceux-ci restent limités.
« À Kinshasa, par exemple, sur près de 9 000 assujettis potentiels, seuls 300 à 400 s’acquittent réellement de leur redevance. Cela pose un problème que nous comptons résoudre grâce à la numérisation, avec un projet d’identification utilisant des téléphones numériques pour mieux identifier les assujettis, non seulement à Kinshasa, mais à l’échelle nationale », a-t-il indiqué.
Le ministre a également admis le manque de données détaillées sur le secteur, ce qui complique l’élaboration de stratégies efficaces pour maximiser son potentiel économique.
Pour changer la donne, Didier M’pambia a mis en avant plusieurs réformes en cours visant à renforcer l’écosystème touristique avec des infrastructures adaptées, la mise en place un cadre juridique solide pour réguler et dynamiser le secteur et augmenter la visibilité de la RDC en tant que destination de choix grâce à des campagnes ciblées et à la promotion de la marque « RDC, cœur de l’Afrique ».
Yvette Ditshima