Une centaine d’étudiants de l’Université de Kinshasa ont pris part à la conférence scientifique tenue samedi autour de la problématique de la création du ministère de l’Investissement en République démocratique du Congo.
Cette conférence a été animée par Patrick Onoya, président de l’association « Action Fatshi 2023 » en collaboration avec le Cercle des étudiants en économie monétaire (CERMON).
Également chercheur et lobbyiste, Patrick Onoya s’est penché cette fois-ci sur le côté économique de sa proposition.
Il a démontré que depuis près de 20 ans, la croissance économique de la République démocratique du Congo a connu une situation économique linéaire. Elle n’a fait que doubler pendant que la plupart des économies de la sous région ont fait mieux.
« Nous nous sommes dits qu’ il est important, de façon intellectuelle, d’admettre l’échec du système passé et de proposer d’autres modèles de croissance», a-t-il ajouté.
Partant de cette problématique économique, ce chercheur souhaite avec sa proposition de la création du ministère de l’investissement, faire passer cette courbe linéaire de la croissance en une courbe exponentielle. Cela, en créant « quatre effets de leviers » : effet de levier financier, effet de levier informationnel, effet de levier humain et effet de levier infrastructurel.
« Cela ne peut se faire si on admet l’échec de l’ancien système de développement de la RDC que nous avons appliqué les vingt dernières années qui mettent l’État au centre de l’action gouvernementale vers un changement et créer un nouveau système qui met le secteur privé au centre de l’action gouvernementale», a indiqué Patrick Onoya.
Après deux séries de questions, dont la plupart étaient tourné vers l’apport économique de ce ministère de l’investissement, ce chercheur a fait savoir aux étudiants, que si le gouvernement applique son modèle, le pays à travers son gouvernement «ne sera plus vraiment celui qui fait, mais celui qui fait faire. »
« C’est dans ce contexte là que l’entrepreneuriat et l’investissement deviendront dans le cadre du nouveau modèle le centre d’intérêt. Le ministère de l’investissement se chargera de trois défis notamment défi informationnel, secteur banquier congolais et celui des investisseurs locaux. Mais cela ne peut se faire si un ensemble de réformes se fait au sein des entreprises publiques», a-t-il expliqué.
Yvette Ditshima