Le coordonnateur de la société civile d’Uvira, au Sud-Kivu, Martin Mafikiri, a accusé dimanche le gouvernement burundais de violation des accords d’exonération et de facilitation des produits crus du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA).
Il a déploré les actes des tracasseries subis par des petits commerçants transfrontaliers congolais au niveau des barrières érigées entre Gatumba et Kajaga au Burundi.
« Avec ces accords-là, l’on détermine les produits qui peuvent faire l’objet d’échanges entre les deux pays. Malheureusement, chaque fois que les Congolais traversent, ils sont victimes des tracasseries et des amandes, et parfois on leur ravit des biens et des marchandises », s’est indigné Martin Mafikiri.
Il a en plus regretté l’inaction des autorités congolaises face à cette situation. Ce, quoi que plusieurs rapports, a-t-il soutenu, recommandent au gouvernement congolais de demander au Burundi de respecter l’engagement signé par les Etats membres du COMESA qui reprend une liste des produits non assujettis à la taxation.
« Le Burundi n’indique pas lesquels des produits ratifiés ne doivent pas traverser la frontière vers la RDC et à quelle quantité », a ajouté Martin Mafikiri.
La semaine dernière, une femme commerçante congolaise a été arrêtée puis transférée dans une prison au Burundi pour avoir transporté 30 kg de haricot qu’elle tentait de faire traverser vers Uvira. Depuis vendredi, les jeunes et les acteurs de la nouvelle société civile congolaise du Sud-Kivu s’opposent à la traversée des petits commerçants burundais vers la ville et le territoire d’Uvira.
Djo Kabika