25 novembre 1997, soit six mois après la prise de Kinshasa par l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), Laurent Désiré Kabila destitue Anselme Masasu Nindaga et nomme un rwandais à la tête de l’armée le Rwandais James Kabarebe qui devient le chef d’état-major général des forces armées congolaises, poste qu’il occupera pendant huit mois.
Dans la foulée, Masasu Nindaga fut jeté en prison pour « activités douteuses » et, à l’issue d’un procès, il fut condamné et envoyé en prison à Buluwo (Katanga).
Mais les choses ne tarderont pas à dégénérer entre Laurent-Désiré Kabila et ses anciens alliés. Mi-juillet 1998, Laurent Désiré Kabila décidera de remplacer James Kabarebe par le Général Célestin Kifwa et chasse tous les Rwandais du pays.
Avec un contingent de 600 hommes le 29 juillet 1998, le Rwanda organisera, le 23 août, une mutinerie touchant l’essentiel des villes de l’Est du pays. C’est le début de la rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et de ce qu’on appellera la deuxième guerre du Congo.
A son retour au Rwanda en 1997, James Kabarebe sera nommé chef d’Etat-major (en 2002), puis ministre de la Défense du Rwanda de 2010 à septembre 2018. Il est actuellement conseiller en sécurité du président Paul Kagame.
L’AFDL était une coalition de dissidents à Mobutu et de groupes ethniques minoritaires congolais qui ont emmenés par Laurent-Désiré Kabila au pouvoir au terme de la première guerre du Congo (1996-1997).
Bien que l’alliance ait réussi à évincer Mobutu du pouvoir, elle ne survécut pas aux tensions entre Kabila et ses anciens alliés, l’Ouganda et le Rwanda, ce qui amena au déclenchement de la deuxième guerre du Congo le 2 août 1998.
DM