
Le coup d’État du Groupement des forces spéciales (GPS) en Guinée Conakry fait jaillir plus d’une déclaration au sein de l’opinion tant nationale qu’internationale.
Si certaines personnes félicitent l’armée guinéenne pour cet acte, d’autres par contre restent consternées face à cette situation, qui, selon elles, stagne le développement du continent africain.
C’est le cas du candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018 en République Démocratique du Congo, Seth Kikuni, qui adhère à l’idée de la démocratisation des pays de l’Afrique par la seule voie des élections.
Indiquant que la place du militaire est dans l’armée, Seth Kikuni rappelle en même temps qu’« un coup d’État militaire ne s’applaudit pas. Il ne se justifie pas non plus ».
À en croire Seth Kikuni, seul le peuple a le droit de sanctionner un mauvais gestionnaire de l’État.
« En cas de violation des principes démocratiques, il revient au peuple de se prendre en charge pour chasser le dictateur, peu importe le temps que cela prendra », a-t-il conclu.
En effet, cette réflexion de Seth Kikuni intervient un jour après la prise de pouvoir du chef du GPS, Mamady Doumbouya.
Vers la réforme de l’État guinéen
Mamady Doumbouya a indiqué, au cours d’une interview accordée à nos confrères de France 24, le même jour, que le Président Alpha n’est pas inquiété par ses hommes.
« Le Président Alpha Condé est avec nous. Il est dans un lieu sûr. Il a déjà vu un médecin. On tient tout Conakry et on est avec toutes les forces de défense et de sécurité pour enfin mettre fin au mal guinéen », avait-il confirmé.
L’Union Africaine s’oppose
Le Président en exercice de l’Union Africaine, Félix Tshisekedi, a aussitôt lancé un message fort à l’égard de l’armée guinéenne pour exiger « la libération immédiate du Président Alpha Condé ».
Dans un communiqué conjoint accouché par rapport à cette circonstance, Félix Tshisekedi a appelé à une réunion urgente du Conseil de Paix et de Sécurité pour statuer sur cet acte antidémocratique qui prévaut dans ce pays.
Guillaume Mavudila
