Félix Tshisekedi a annoncé, jeudi, son intention de voir son pays organiser la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2029. A un peu moins 5 ans de ce qui devra être la 37ème édition de la compétition reine de football en Afrique, le pays des Léopards devra surmonter plusieurs obstacles, liés notamment aux infrastructures sportives, routières et hôtelières.
A cela s’ajoute la forte concurrence des autres candidatures déjà annoncées, principalement d’Afrique de l’Ouest. Après des passages au centre (Cameroun en 2022), à l’Ouest (Côte d’ivoire en 2024), au Nord (Maroc en 2025) et à l’Est (Tanzanie, Kenya et Ouganda en 2027), l’Afrique australe part avec les faveurs des pronostics, suite à la règle non écrite de rotation. Cependant à ce jour, aucun pays de cette zone ne s’est officiellement positionné. Ce qui fait les affaires de l’Afrique centrale et de l’Ouest. Voici le tour d’horizon des candidatures possibles et les forces de chacunes.
La République démocratique du Congo
Deuxième pays le plus vaste d’Afrique, la RDC n’a jamais organisé de CAN alors qu’elle est membre de la Confédération africaine de football (CAF). La CAN 2029 est dans le viseur de ce géant d’Afrique depuis 2021. Cette candidature de la RDC est surtout portée par le secteur privé, avec en tête le Mouvement des entrepreneurs et cadres congolais (ME2C), qui verrait en la CAN une vraie opportunité d’affaires. Depuis 2021, cette structure attend toujours une « lettre d’intention » du gouvernement congolais à adresser à la CAF pour faire acte de candidature.
Sauf que Kinshasa a du chemin à parcourir côté infrastructures. Le réseau routier national est quasi impraticable et il faudra au moins 6 stades pour accueillir la compétition. A ce jour, un seul stade du pays répond aux normes. Pour pallier cette insuffisance, l’idée d’une candidature commune avec le Congo Brazza n’est pas exclue. Les deux pays disposent des repères pour avoir accueilli dans un passé récent deux événements sportifs : les Jeux africains pour Brazzaville et les Jeux de la francophonie pour Kinshasa.
Le Sénégal
C’est certainement le grand favori pour l’organisation de la CAN 2029. Avec son boom infrastructurel de ces dernières années, le pays de la Terranga veut une CAN à la maison. En pôle pour l’édition 2025, le Sénégal a été battu sur le fil par le Maroc. Au pays, le président de la Fédération, Augustin Senghor, a fait de l’organisation d’une CAN l’obsession de tout son mandat. A défaut de se présenter seuls, les champions d’Afrique 2021 étudient une candidature commune avec la Mauritanie.
Bénin-Nigéria
Les deux pays ont déjà un dossier prêt. Initialement candidats à l’organisation de la CAN 2025, ils ont décidé de reculer face au duel Maroc – Sénégal avant d’être coiffés pour la CAN 2027. L’édition 2029 pourrait être la bonne pour ce duo. Le Nigéria a surtout l’avantage d’avoir accueilli une CAN seul en 1980 et une autre avec le Ghana en 2000.
La Zambie et ces candidats virtuels du Sud
Naturellement favorite pour rafler l’édition 2029, la zone sud ne s’est pas encore prononcée. Cependant, la Zambie et le Botswana, candidats malheureux pour l’édition 2027 pourraient être tenté par le défi. A côté de ces deux pays, il y a également l’Afrique du Sud, organisatrice de la compétition en 1996 et 2013. Le pays de Mandela est sans nul doute celui qui est le plus prêt en termes d’infrastructures.
L’organisation d’une CAN à 24 équipes est onéreuse. Pour la dernière édition, la Côte d’Ivoire a dépensé au moins 1 milliard de dollars. En termes de retombées, Jeune Afrique a évoqué des gains directs estimés à 550 millions d’euros. Ces chiffres, précise ce média, n’a cependant pas été confirmé par les sources officielles.
Djesany Sundi