La CAN 2024 s’est clôturée dimanche, consacrant la victoire finale des Éléphants de la Côte d’Ivoire sur les Super Eagles du Nigéria.
Outre la performance des Léopards, les Congolais retiennent de cette CAN qu’elle a surtout servi de tribune pour dénoncer la guerre à l’Est du pays et le silence de la communauté internationale.
De cette CAN, qui s’est révélée être celle du travail, selon une expression propre à Sébastien Desabre, il y a bien plus que ça.
En effet, le parcours anecdotique des Eléphants de la Côte d’Ivoire, qui ont dû connaître deux entraîneurs au cours de la même compétition, est plus qu’une leçon.
L’humiliation, 4-0, subie par les Ivoiriens face à la Guinée Equatoriale a non seulement conduit au limogeage de Jean-Louis Gasset, mais a surtout révolté le peuple ivoirien, vexé au plus haut point. De cette révolte, est née une volonté de travailler dur, une détermination à réussir et une orgueil à ne plus se laisser vaincre par quiconque sur leurs terres.
Et le résultat est là: avec les mêmes joueurs, Emerse Fae a réalisé des exploits inattendus en boostant le moral de ses troupes et ainsi donner à l’équipe une toute autre physionomie.
Son coaching avec grande maîtrise des défis en présence, sa parfaite connaissance des qualités et faiblesses de ses adversaires, sa très bonne lecture de jeu durant le match, l’organisation tactique de ses joueurs et sa constante adaptation aux prestations mutantes de l’adversaire ont permis aux Eléphants d’éliminer tour à tour le Sénégal, l’un des grands favoris au sacre, le Mali et la RDC pour atteindre la finale et remporter le titre.
De ce parcours de la Côte d’Ivoire, les Congolais peuvent tirer deux leçons majeures. D’abord, que l’échec est le meilleur tremplin vers le grand succès. Il révèle les limites et pousse pour le développer des ressources inimaginables enfouies dans l’homme pour justement repousser ces limites.
Ensuite, il n’y a pas de mauvaises troupes, il n’y a que de mauvais chefs. Ce n’est jamais une armée qui est faible mais son commandant en chef, censé avoir préparé en amont des stratégies adéquates pour battre son ennemi à plate-couture.
PML