L’ancien sélectionneur des Léopards et actuel entraîneur d’Al Hilal Omdurman, Jean-Florent Ibenge Ikwange, est revenu, lors de l’interview accordée à Top Congo FM, notamment sur le calvaire vécu à Khartoum où les affrontements se poursuivent jusqu’à ce jour.
Bien qu’exfiltré grâce à l’intervention du gouvernement français, l’ex-sélectionneur des Léopards s’est dit perpétuellement préoccupé par la situation des Congolais qui y sont restés. Il s’est, par contre, voulu reconnaissant pour l’évacuation vers Kinshasa des athlètes congolais.
« J’avoue que ça va mieux, mais pas complètement. Ce n’est pas parce qu’on est tiré d’affaire que ça ne continue pas à tourner dans la tête par rapport à ceux qui sont restés. Il y aura toujours un désagrément en pensant aux autres », a expliqué l’ancien coach de l’AS V. Club de Kinshasa.
« Il ne se passe pas une journée sans que je ne sois en contact avec le représentant des étudiants et le président de la communauté congolaise au Soudan. Les footballeurs s’en sont sortis, mais il y a encore beaucoup de compatriotes ».
« Ils sont restés parce qu’il n’y a pas eu une évacuation organisée, les choses se passent en coulisse », s’est-il plaint avant de reconnaître que la majorité des Congolais vivant au Soudan n’ont pas de passeport. Ce qui leur cause des problèmes administratifs lorsqu’il s’agit de traverser la frontière.
Le technicien passé par Renaissance de Berkane a profité de sa première interview avec la presse congolaise, depuis son départ du Soudan, pour plaider en faveur d’une intervention rapide, vue la gravité de la situation.
« Plus on traîne, plus ça devient compliqué. Je voyais des avions bombarder en direction de là où se trouvait ma fille. Je ne l’ai revue qu’après huit jours à l’aéroport, au moment de l’évacuation », a raconté le coach Ibenge pour décrire l’ampleur du calvaire.
Quant à son avenir, Florent Ibenge a précisé qu’il était « toujours en contrat avec Al Hilal ». « Le club nous a mis en congé. Nous allons reprendre en juillet, mais nous serons installés en dehors de Khartoum », a-t-il informé.
Plus de 350 congolais restent encore coincés sous les bombardements à Khartoum, selon le président des Congolais vivant dans ce pays qui s’est confié à Infos.cd.
Medy Junior