Le sélectionneur des Léopards de la RDC s’est confié aux services de presse de la FIFA au cours d’une interview centrée sur le démarrage, le 15 novembre prochain, des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
A bâton rompu, Desabre a évoqué ses ambitions de mettre en place un « projet d’équipe nationale à proposer » aux jeunes binationaux congolais pour les convaincre à jouer pour la RDC. Il a aussi évoqué la gestion de ses hommes durant cette campagne des éliminatoires de la Coupe du monde qui va s’étendre jusqu’en 2025 ainsi que sur la manière d’aborder ladite campagne. Interview.
La RDC n’a pas participé à la Coupe du Monde depuis l’Allemagne 1974, lorsque le pays était connu sous le nom de Zaïre. Ressentez-vous une pression supplémentaire à cause de cela ?
Nous ne ressentons aucune pression négative. Nous sentons simplement que le pays veut que nous soyons là, parmi les meilleurs au monde. Tous ceux qui sont impliqués dans le football veulent participer à la Coupe du Monde. Participer à la prochaine Coupe du Monde est un objectif du football congolais, et il s’agit désormais de tracer sa route dans nos matchs.
La compétition de qualification présente un nouveau format, avec des groupes de six équipes et dix matches à jouer. Il y aura forcément des changements en cours de route, et les équipages que je nommerai au début de la compétition seront différents à la fin.
La RDC est tirée au sort dans le groupe B avec le Sénégal, champion d’Afrique en titre, et deux équipes que vous avez rencontrées lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2023 : la Mauritanie et le Soudan. Quel regard portez-vous sur le groupe ?
Nous recevons la Mauritanie pour notre premier match et c’est formidable de commencer la campagne à domicile. Il n’y a pas grand-chose que nous ne sachions pas les uns sur les autres, bien sûr. Nous les avons battus 3-1 lors de notre dernière rencontre, une victoire qui nous place en pole position pour la qualification à la Coupe d’Afrique des Nations. Nous n’allons pas changer ce que nous faisons et nous allons rester concentrés sur nous-mêmes. Chaque équipe se préparera dur pour les qualifications et il n’y aura pas de matches faciles.
Avec Chancel Mbemba, Fiston Mayele, Cédric Bakambu et autres, la RD Congo dispose d’un groupe de joueurs talentueux sur lequel s’appuyer. Que doit faire l’équipe pour tenir la distance et atteindre la Coupe du Monde ?
La RDC a toujours eu des joueurs exceptionnels, mais si nous voulons passer au niveau supérieur, il ne fait aucun doute que nous avons besoin que les joueurs possédant la double nationalité choisissent pour qui ils vont jouer plus tôt. Si vous preniez tous les joueurs congolais qui sont en France, en Belgique et en Suède, vous auriez une équipe de rêve absolue.
Le problème, c’est que ces jeunes joueurs ne choisissent pas de jouer pour la RD Congo dès leur plus jeune âge car nous n’avons pas vraiment de projet d’équipe nationale à leur proposer lorsqu’ils seront enfants. Cela fait simplement partie de la structure que l’association nationale essaie de mettre en place.
Nous avons beaucoup de marge de progression à cet égard et le football congolais n’est pas aussi productif qu’il pourrait l’être. Nous le savons et nous y travaillons.
Pour la première fois dans l’histoire du tournoi, l’Afrique sera représentée par neuf pays lors de la prochaine Coupe du monde. Peut-on espérer de grandes choses de leur part ?
Oui, sans aucun doute ! Le Maroc nous a montré la voie au Qatar, et sa qualification pour les demi-finales a été la récompense de tout le travail acharné fourni par son association nationale. Je n’ai aucun doute qu’une équipe africaine remportera la Coupe du Monde un jour, avant tu penses. Il y a désormais de plus en plus de qualité dans la structure du football africain, tant au niveau des joueurs que des officiels locaux. L’Afrique fait son chemin dans le jeu mondial et ses progrès sont indéniables et bien mérités.
Cela fait maintenant des années que vous êtes impliqué dans le football africain. Qu’est-ce qui vous attire dans tout cela ?
Le jeu africain a une essence qui lui est propre. J’ai travaillé partout sur le continent, au nord, à l’est, au sud et à l’ouest, et partout où vous allez, il y a cette immense passion pour le jeu. Dans de nombreux pays africains, le football a ce pouvoir de rassembler.
Avec les services presse de la FIFA