L’ancien Président de la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA), Constant Omari est sorti de son silence pour éclairer l’opinion nationale, après ce qu’il a qualifié de « rumeurs erronées » qui entourent sa suspension par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA).
Lors de son récent passage sur le plateau de Télé 50, Constant Omari est revenu sur les aspects ayant conduit à la peine infligée contre sa personne, notamment sa suspension de « toute activité liée au football durant 1 an ».
Contrairement à ce qui se raconte dans la presse locale, cette décision, renseigne-t-il, a été prise de « commun accord » entre la plus haute instance du football mondial et lui, bien évidemment après diverses enquêtes menées dans un dossier dont il a été impliqué.
De la genèse de l’histoire
En effet, l’ancien patron de la FECOFA reconnaît que l’histoire est née des suites d’une commission mise en place par la Confédération Africaine de Football (CAF), dont il assumait la présidence, accompagné bien-sûr de certains de ses collègues, l’occurrence le Président de la Fédération du football marocain.
Ainsi donc, le but de cette commission était de mener des négociations entre la CAF et l’un de ses partenaires, à savoir « Lagardère Sports », sur un contrat signé par l’ancien dirigeant de la CAF, Issa Hayatou, « au mépris de la loi sur la concurrence ».
Autre objectif de cette commission, selon Constant Omari, était de parvenir à un accord permettant de réviser, ou mieux d’évaluer de nouveau ce contrat pour la réduction de sa durée.
De ce fait, les négociations menées par ladite commission ont engendré quelques conclusions positives à mi-chemin.
C’est surtout sur base de ces conclusions que la deuxième phase du dossier a été confiée aux commissions techniques de deux parties, notamment celle de la Direction marketing et commerciale de la CAF ainsi que celle de son partenaire.
Les deux camps devraient tabler nécessairement sur les conséquences financières et commerciales qui peuvent impacter sur les clauses de cette affaire.
Omari « pointe du doigt » Hamad Hamad
Alors que la Commission dirigée par Constant Omari attendait les résultats issus des négociations entre les deux parties précitées, à sa grande surprise, les conclusions ont été apportées directement auprès du Président de la CAF, Hamad Hamad, brisant ainsi les étapes mises sur pied.
Sans nul doute, l’ancien patron de la FECOFA dit n’avoir digéré cette façon de faire. Par conséquent, Constant Omari et son collègue du Maroc vont tout de suite décider de jeter l’éponge sans attendre les derniers résultats.
La commission d’audit de la FIFA arrive à la CAF
« Quand la commission d’audit de la FIFA arrive à la CAF, elle dira que le contrat a été mal négocié parce que la CAF a reconnu d’avoir payé à Lagardère 7 millions USD comme manque à gagner pour la réduction du délai », a fait savoir Constant Omari dans sa mise au point.
C’est donc sans ambages que Constant Omari a plaidées « non coupable » devant les instances judiciaires de la FIFA, étant donné que sa démission a été signalée un peu plus tôt, c’est-à-dire bien avant les conclusions du dossier.
Se montrant persistante, ladite commission a donc décidé d’ouvrir des enquêtes pour voir clair dans cette affaire.
Signalons que ces enquêtes ont eu un impact largement négatif sur Constant Omari, notamment la disqualification de sa candidature, à la veille des élections organisées par la CAF.
Cette décision, selon les enquêteurs, a été soutenue par le fait qu’il était jusque-là parmi les sujets impliqués dans l’enquête.
Des enquêtes à un compromis
Sa candidature déboutée, la FIFA a, dans le cadre de ses enquêtes, demandé à Constant Omari de lui transmettre ses comptes bancaires et ses relevés de 2017 à 2019.
Sur ce, il était donc question pour les instances judiciaires footballistiques de vérifier les mouvements de fonds entre lui et Lagardère.
Innocenté selon lui, ces enquêtes n’ont pas prouvé sa culpabilité dans l’affaire, en dehors de la prise en charge de ses 4 nuitées d’hôtel à Paris par Lagardère et la mise à sa disposition d’un véhicule à chaque fois qu’il s’y rendait.
Par ailleurs, ces dépenses ont été évaluées à une somme s’élevant à 66 444 euros.
Se basant sur la conclusion de son enquête, la FIFA lui a proposé 18 mois d’interdiction de toute activité liée au football sans aucune pénalité financière.
Pour des raisons d’honorabilité, dit-il, « j’ai exigé de rembourser cet argent ».
L’accord ayant été trouvé de « commun accord par consentement », signé le 31 mai 2021, la FIFA a décidé de réduire sa peine à 12 mois.
C’est sur base de cette longue histoire que la suspension de Constant Omari a été annoncée dans des médias tant nationaux qu’internationaux.
Cet éclairage, selon lui, est en quelque sorte une manière de laver son image face à de nouvelles « erronées » propagées dans le sens de le discriminer.
La diffusion de fausses accusations serait l’œuvre, regrette-t-il, des laboratoires qui n’auraient pas forcément maitrisé le dossier ayant conduit à sa suspension par la FIFA.
Guillaume Mavudila