Les étudiants de la ville de Goma maintiennent leur marche prévue ce lundi contre l’agression rwandaise mais aussi contre la recrudescence de l’insécurité dans cette partie du pays. Ils exigent également le départ de la Force régionale de l’EAC.
Cette manifestation n’a pourtant pas été autorisée par des autorités militaires évoquant des raisons d’ordre sécuritaire.
Interrogé par INFOS.CD, le président provincial des étudiants, Wilfried Akilimani, qualifie cette interdiction d’anti-constitutionnelle.
« Nous venons d’apprendre avec beaucoup d’amertume et de surprise sur les réseaux sociaux, un communiqué interdisant une marche pacifique des étudiants qui ont des réclamations très claires par rapport à la situation sécuritaire dans notre pays. Nous sommes très désolés d’apprendre que sans nous saisir par des canaux administratifs officiels, on vient demander aux étudiants d’annuler une marche très pacifique qui est prévue pour le bien de notre pays. La communauté étudiante de la province du Nord Kivu maintient le programme relatif à la marche pacifique qui est prévue pour ce lundi 13 février », précise Wilfried Akilimani.
Pour lui, la « neutralité aide l’oppresseur jamais la victime, le silence encourage les persécuteurs et jamais les persécutés ».
La semaine dernière, les activités étaient paralysées à Goma avec les six jours de grève générale décrétés par des mouvements citoyens.
Hugo Matadi