Le parti sud-africain Les combattants pour la liberté économique (EFF) a accusé, ce dimanche, de « tromperie» et d’«incompétence» les services correctionnels d’Afrique du Sud et le Group 4 securitas (G4S), une société de sécurité privée liée à Israël, dans l’affaire Thabo Bester.
Thabo Bester, surnommé « le violeur de Facebook », a été arrêté avec sa compagne en Tanzanie, dans la nuit de vendredi 7 à samedi 8 avril, alors qu’il se dirigeait vers le Kenya. Cet homme était parvenu à simuler sa mort, en mai 2022.
« L’évasion de Bester est une combinaison de corruption flagrante et de collusion entre des hauts fonctionnaires du Service correctionnel et des criminels », a déclaré, dans un communiqué, l’EFF, un parti politique d’anciens membres du Congrès national africain (ANC).
Dans ce communiqué, l’EFF dénonce le fait que G4S n’a pas comparu devant le Parlement pour rendre compte de l’évasion de Bester d’un établissement qu’il dirigeait.
« G4S a été catégorique sur le fait que Bester s’était en fait suicidé malgré des preuves médico-légales objectives que le corps qui a été retrouvé dans sa cellule n’était pas le sien», fustige l’EFF.
L’EFF demande, par ailleurs, le retour immédiat de Thabo Bester en Afrique du Sud et qu’il soit placé sous stricte surveillance pour éviter toute tentative sournoise de l’empêcher de révéler ceux qui l’ont aidé à s’évader de prison.
Thabo Bester a été condamné à la prison à perpétuité en 2012 pour avoir violé plusieurs femmes à qui il faisait miroiter une carrière de mannequin. Le 3 mai 2022, l’administration pénitentiaire, dirigée par la société de sécurité privée Israélienne, annonce que Thabo Bester est mort dans l’incendie de sa cellule.
Djo Kabika